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Goran McKim, lun 10/03/2014 - 18:13

On les attend depuis le 13 septembre : les voici enfin !

 

Nous sommes le mardi 11 mars. Il est entre 5h et 12h en fonction que vous soyez un lêve-tôt ou un étudiant qui a trop fêté mais peu importe. Votre réveil sonne et de façon miraculeuse, après quelques petites secondes de grognements, vous vous levez frais comme un gardon. L’état mi-comateux mi-végétatif des autres jours de l’année laisse place à une excitation digne d’un morpion dans le caleçon d’un sans-abri ou d’une femme devant une boutique Louboutin ; vous le savez, ce soir les playoffs commencent. Et votre vie se met provisoirement entre parenthèses.

 

Oubliées les défaites rageantes, les humiliations contre Lausanne et l’offrande faite à Rappi une avant-veille de Noël. Oubliés les aléas d’une saison qui nous aura vu flirter avec la barre et la seconde place dans le même laps de temps. Oubliés les plus de 6'000 kilomètres parcourus entre bouchons et chutes de neige. Oubliés les litres de bière bus pendant 6 mois ; ça, seules vos poignées d’amour s’en rappellent. Oubliées enfin toutes les théories, de la plus optimiste à celle qui nous voyait relégués dans 3 semaines. On en reparlera dans quelques temps.

 

Demain soir, dès le moment où Jonathan Mercier posera son patin sur la glace des Vernets, tout ce qui précède ne sera que souvenir et statistiques. Et c’est bien connu, les statistiques, c’est comme les mini-jupes : ca donne des idées, mais ça cache l’essentiel.

 

Les joueurs comme le public ne doivent pas avoir à l’esprit que nous avons battu Lugano 3 fois sur 4 cette saison. Le seul sentiment qui doit nous habiter, c’est la rage de vaincre. On espère simplement que, contrairement à 2008 et 2010, nos joueurs ne s’inspireront pas du clip d’entrée pour aller chercher leur motivation. Car a défaut d’avoir des guerriers sur la glace, cette promotion du cinéma porno gay pourrait bien leur donner des idées da la prendre là où on en a guère envie.

 

Pour les joueurs, cette rage de vaincre est une évidence. Une série de playoffs ne se gagne pas par hasard. Dans une confrontation si serrée, outre les aspects purement techniques, la victoire revient bien souvent à l’équipe qui en a le plus voulu. A nos joueurs d’être irréprochables dans ce domaine.

 

Dans le public également, cette rage de vaincre doit transpirer. Bien trop souvent amorphes cette saison, les Vernets se doivent de redevenir ce qu’ils ont su être par le passé. On garde tous en mémoire cet épique 6ème match contre Berne en 2010 et on rêve de revivre des instants magiques comme ceux-ci.

 

Vous l’aurez compris, comme le veut la célèbre formule « les playoffs, c’est une nouvelle saison qui démarre ». On met tout de côté, on fait fi de ce qui nous agace durant le reste de la saison et on s’unit derrière une équipe qui a les moyens de nous faire rêver. On oublie les querelles, les mésententes et tout le reste et on se rassemble derrière l’étendard du Genève-Servette Hockey Club, ce blason qui nous passionne tous et que l’on a tous envie de hisser au sommet de la Suisse.

 

Pour Genève !
Hey, on y va !