30 octobre 2018

Ge/Servette et Lausanne, qui se retrouvent ce mardi soir aux Vernets, ont jusqu’ici laissé transparaître bien des similitudes

 

Derby lémanique, acte III. L’enjeu est simple: la barre. À ce stade de la saison, il n’a certes rien de rédhibitoire. Il n’empêche qu’au rayon dynamique, la confrontation de ce mardi soir aux Vernets vaudra son pesant de cacahuètes. Entre un Ge/Servette (8e) qui reste sur deux revers et un LHC (9e) qui campe sur deux victoires après une période compliquée, une défaite face à un adversaire direct sera de toute manière malvenue. Alors, début du doute pour les Aigles ou nouveau coup d’arrêt pour les Lions?

 

Si les deux équipes sont aujourd’hui au coude à coude, c’est loin d’être un hasard. Car les deux rivaux ont jusqu’ici globalement laissé transparaître bien des similitudes. Autrement dit, Genève et Lausanne ont un peu les mêmes préoccupations.

 

Celui qui les négociera le mieux ressortira des Vernets avec le sourire. Et avec un avantage psychologique, du point de vue de la rivalité régionale (1 victoire chacun cette saison) mais surtout pour la suite du championnat. À court terme, en tout cas.

 

La trêve internationale de début novembre (du 4 au 12) approche à grands pas et tout le monde en National League a un objectif identique: l’atteindre sur une bonne note, histoire de pouvoir souffler dans le contexte le plus tranquille possible. Reste que tout le monde n’aura pas cette chance. Ça vaut bien entendu pour Ge/Servette et le LHC. Chaud devant!

 

Une attaque perfectible

 

Le rendement offensif de Ge/Servette et du LHC va un peu mieux depuis quelque temps: 9 buts marqués en trois matches d’un côté, 13 réussites inscrites en quatre rencontres de l’autre. Mais, globalement, les deux rivaux lémaniques (respectivement 9e et 7e du classement des attaques de la ligue) manquent d’efficacité depuis le début de la saison.

 

Et c’est bien d’efficacité qu’il faut parler. Car tant Genève que Lausanne se procurent des occasions. En témoignent leurs moyennes de tirs par match (30,29 et 32,33) et plus particulièrement de shoots enregistrés depuis le slot, domaine dans lequel peu d’équipes en National League font mieux que les Aigles (4es avec 13,79 tentatives par match) et les Lions (2es/15,47).

 

Le pourcentage de conversion de leurs tirs (6,84% et 7,22%) démontre par ailleurs l’existence d’une bonne marge de progression. Dans les deux cas, cela passe par des leaders offensifs plus régulièrement décisifs.

 

Une certaine discipline

 

Les deux équipes ont un box-play problématique (lire ci-dessous), mais Genevois et Lausannois ont une vraie chance: leur discipline. Si l’on fait abstraction de trois pénalités de 10 minutes, les Aigles sont même, avec 46 punitions mineures, la deuxième équipe la plus disciplinée de la ligue derrière Berne, intouchable dans cette catégorie. Lausanne n’est pas en reste, avec uniquement 50 sanctions de deux minutes en quinze matches.

 

Que ce soit Ville Peltonen ou Chris McSorley, les deux entraîneurs prônent une rigueur à toute épreuve avant la projection vers l’avant. L’école finlandaise d’un côté et la force de l’habitude de l’autre. Et qui dit rigueur dit également implication de chacun dans les basses besognes. Cette compacité défensive permet aux arrières de n’être que très rarement en situation inconfortable. Samedi, Genève-Servette n’a même reçu que trois pénalités mineures, dont deux ridicules contre Jack Skille (trébucher inexistant + méconduite).

 

Ce mardi soir, les punitions vaudront cher.

 

L'avant-match

 

On prend les mêmes… et on essaie de ne pas recommencer. Battus samedi à domicile par Langnau, les Aigles se doivent de réagir. Pour ce faire, ils se présenteront sur la glace avec le même alignement que face aux Emmentalois. Et un autre état d’esprit? C’est à souhaiter puisque les Grenat ont unanimement avoué avoir présumé de leurs forces à domicile. Gardien titulaire? Lundi, l’heureux élu n’était pas encore désigné. Et si McSorley confiait le filet à Mayer au nom de l’alternance?

 

Chacun chez soi L’affrontement de ce mardi sera déjà le troisième derby lémanique de la saison. Jusqu’à présent, les deux équipes se sont imposées à domicile.  Le LHC était venu pendre un point aux Vernets le 9 octobre, lors  d’une défaite aux tirs au but. Enjeu de la partie? Une place au-dessus de la barre puisque Genevois  et Lausannois se suivent  au classement.

 

Incertitudes lausannoises Boltshauser et Kenins ne se sont pas entraînés lundi. Motif? La grippe. Les deux hommes sont incertains pour le derby. Étienne Froidevaux est toujours blessé, tandis que Borlat et Zangger pourraient revenir au jeu dès ce mardi. Emmerton devrait être l’étranger surnuméraire. Comme samedi dernier.