25 janvier 2016

Battus au Hallenstadion par les Zurich Lions, les Aigles n’ont pas digéré le 1-0 validé par le corps arbitral

 

Un Chris McSorley hors de ses gonds. Un Robert Mayer furax dont la canne n’aura pas survécu bien longtemps à la rage du portier de Ge/Servette. On joue la 4e minute au Hallenstadion et les Aigles encaissent le premier but d’un match au sommet opposant alors le leader du championnat, Zurich, à son dauphin. Le hic? Le dernier rempart grenat crie au scandale après avoir été gêné dans sa zone par l’attaquant des Lions Robert Nilsson. Car sur la réussite de Fabrice Herzog, le No 9 des Lions se trouve coupable d’avoir percuté Mayer à la tête et de l’avoir empêché de jouer pleinement son rôle.

 

Fou de rage, Mayer exhorte l’arbitre Danny Kurmann à faire recours à la vidéo afin de l’inciter à annuler – logiquement – la réussite des Zurichois. L’homme zébré acquiesce dans un premier temps avant de se raviser, à la plus grande stupeur des Genevois.

 

Les regrets de Mayer

 

Cette décision aura eu le don de provoquer l’ire du No 29 avant que Chris McSorley n’entre, à son tour, dans la danse. Ce dernier ayant vu le ralenti sur l’écran géant de l’antre des Lions. Résultat des courses? Deux minutes de pénalité adressées aux deux hommes et des Aigles contraints d’évoluer à 5 contre 3 face à la meilleure formation du pays. Il n’en fallait pas plus pour que les hommes de Marc Crawford ne doublent la mise dans la foulée par le biais de leur Canadien Ryan Keller (5e).

 

«Je n’aurais pas dû briser ma canne car ce geste a mis dans l’embarras toute l’équipe et l’on s’est très vite fait mener 2-0», a regretté après coup Robert Mayer, toujours aussi remonté auprès des arbitres et habité par un profond sentiment d’injustice.

 

Reste qu’à ce stade de la partie, les pronostics étaient bien mal engagés pour la troupe de Chris McSorley. Mais c’était sans compter sur la hargne qui habite les Grenat cette saison. Bien décidés à ne pas se laisser marcher sur les pieds, les Aigles ont balayé leurs doutes pour réduire le score à la 9e minute – en supériorité numérique – grâce à un Matt D’Agostini royal. Les Genevois ont même eu l’outrecuidance d’égaliser, à nouveau en surnombre avec Riat à la finition, dans un 2e tiers rondement mené par les protégés du boss des Vernets.

 

Romy veut positiver

 

Malheureusement pour les Aigles, une perte de puck de Floran Douay à un peu plus de dix minutes du terme de la rencontre mettait en orbite des Zurichois qui ne se faisaient prier pour reprendre l’avantage (Keller, 49e).

 

De cette défaite, Kevin Romy, malgré l’entame de match loufoque, ne désirait garder que les points positifs: «L’équipe a montré qu’elle était prête à se battre et ce malgré les divers aléas. Tout le groupe s’est démené en y croyant jusqu’au bout. La défaite est rageante mais nous n’allons pas baisser les bras pour autant. Nous allons continuer à aller de l’avant. Le haut du classement est serré et c’est un très bon test pour nous dans les semaines à venir que de tenter d’aller chercher cette première place.»

 

Iglesias est «dégoûté»

 

Pour Frédéric Iglesias, le revers était «dur à avaler». «Ce score de 4-2 ne reflète pas le déroulement de la rencontre, surtout après les efforts fournis pour égaliser. Pour tout vous dire je suis assez dégoûté. Reste que nous montons en puissance et que nous serons au meilleur de notre forme à l’entame des play-off.» Ça promet. 

 

Pedretti: «Une partie frustrante»

 

Marco Pedretti n’était pas d’humeur jouasse à la sortie des vestiaires samedi soir suite à la défaite des Aigles. Le No 87 des Grenat regrettait dans un premier temps la décision de Danny Kurmann d’avoir accordé le premier but avant de ruminer sur le manque de réalisme de son équipe devant le portier Niklas Schlegel. «L’entame de match n’a pas été facile. Nous prenons ce but qui méritait d’être examiné à la vidéo. Puis s’ensuivent ces deux pénalités qui n’aident pas quand on affronte une formation comme Zurich, qui plus est évoluant à domicile. Le gros regret, c’est que nous avons été capables de revenir au score et nous nous sommes procuré beaucoup d’occasions avant de craquer dans la troisième période. C’était une soirée durant laquelle le puck ne voulait pas rentrer et c’est frustrant, car nous aurions pu repartir de Zurich avec un ou des points dans nos valises.»

 

Persuadé que la première place est encore d’actualité, Marco Pedretti pense désormais aux échéances futures et se concentre déjà sur la rencontre de demain face à Kloten. «Il faut se vider la tête et se préparer à affronter les Flyers pour aller chercher des points, histoire de rester au contact du leader.»

 

Malgré la frustrante défaite du Hallenstadion, le jeune attaquant de 24 ans tenait aussi à relever les bons côtés de ce week-end: «Une victoire face à Zurich aurait été la cerise sur le gâteau. Au final, il faut retenir les trois points empochés face à Ambri vendredi et le fait que nous avons été capables de tenir tête au leader malgré un début de match catastrophique.»