Si vous faites une recherche sur google et tapez Alain Mercier, vous risquez fortement de tomber sur un poète français né en Picardie. Ceux qui ont connu le solide défenseur qu'il était souriront ironiquement.

Je n'ai vu jouer le papa de Jonathan que quelques saisons durant mon enfance alors que notre club évoluait en 1ère ligue et notamment durant une mythique saison disputée sur la patinoire extérieure. Mes souvenirs en sont forcément un peu flous, mais une chose est sûre : c'était tout sauf un poète. Dans un championnat amateur où les émotions ont beaucoup plus de place que dans une ligue pro et à une époque où le hockey se jouait encore un peu à l'ancienne, Alain Mercier était loin d'être un enfant de coeur. Et dans un bon vieux derby contre Sierre (oui on se contentait de peu), c'est le genre de joueur qu'on est content d'avoir avec soi pour aller coller dans les bandes quelques Valaisans et se faire respecter.

Pas aussi doué que son fils vu qu'il ne percera jamais au plus haut niveau, Alain a néanmoins été pendant de longues années un défenseur fiable et fidèle alors que notre club traversait ses années noires. Son côté bad-boy nous permettait parfois d'oublier un peu que pendant qu'on affrontait Fleurier ou Saas-Ground, Bykov et Khomutov jouaient pas si loin de chez nous...

Il jouera son dernier match sous nos couleurs par une mythique soirée de 1995 à Fribourg contre Lucerne en fêtant une promotion en LNB. Depuis, son fils a pris la relève familiale avec le même numéro dans le dos. Aux dernière nouvelles, Alain officiait notamment comme chauffeur des Conseillers d'Etat sans que l'on sache s'il arrive à les influencer en vue de la construction d'une nouvelle patinoire.

Suisse d'origine tchèque comme Jakob Hlasek, le brave Jakub Horak aura suscité beaucoup moins de souvenirs impérissables. Il faut dire à sa décharge que son rôle de défenseur défensif ne permet généralement de se faire remarquer que si on est particulièrement mauvais, ce qui n'était pas son cas. Et surtout, sa fragilité physique limita ses apparitions.

C'est d'ailleurs en civil qu'il dût offrir son maillot numéro 6 à Fritz Naef en début de saison 2004-05, alors qu'il n'avait eu l'occasion de le porter que pendant quelques matches amicaux. (Le maillot, hein, pas Fritz Naef.) Impossible par contre de se souvenir s'il s'était fait les croisés en se rasant, démis une épaule en se grattant l'oreille ou foulé la cheville en checkant ses mails. Mais ça devait être quelque chose dans le genre.

Malchance supplémentaire, son passage chez nous coïncidera avec une période difficile pour l'équipe. Lors de sa première saison, tout ira de travers. La suivante sera encore pire, avec une première participation aux playouts à la clé. La troisième sera seulement médiocre, mais celle notre ami Jakub s'interrompra prématurément suite à de nouveaux pépins physiques.

Après un passage en LNB à Bâle, il recevra une dernière chance à Ambrì, mais devra mettre un terme à sa carrière suite à une commotion. En mars 2012, il est nommé directeur sportif de son EVZ, avec lequel il fut champion en 1998. Hélas pour lui, il sera viré deux ans plus tard après une saison catastrophique marquée par plusieurs sérieuses erreurs de casting. Quand ça ne veut pas…

Il coule aujourd'hui des jours paisibles auprès de sa femme Anne, une Canadienne, vivant au jour le jour en traitant les problèmes au cas parka.

On aurait pu vous présenter Michael Neininger, un des joueurs les plus talentueux de LNB, mais on a préféré la force brute à la finesse de l’attaquant susnommé. Nous allons vous présenter le Conan le barbare d’Affoltern am Albis, le Thor Suisse-allemand, j’ai nommé Marco Maurer ! Et pourtant, avec son visage juvénile, ses joues rouges comme un enfant qu’on vient de gronder et ses longs cheveux blonds, il ressemble plus à un étudiant qu’à un robuste défenseur. Si un joueur a bien représenté la force dans tout ce qu’elle a de plus primaire et imposante lors de son passage sous nos couleurs c’est bien Marco.L’image que je garde en tête en pensant à lui, c’est ce moment lors de l’acte 5 de la finale contre Bern où il se retrouve sur le banc des pénalités avec la moitié de notre équipe. Il vient de sécher un Bernois et il est là, tranquille, à nettoyer son casque comme si c’était normal. Il partit au bout d’une saison seulement et atterrit du mauvais côté du lac de Zurich, à Rapperswil. Après 2 saisons dans le purgatoire du hockey suisse, il déménage chez le voisin du bout du lac. Au bout d’une saison et demie, il sera échangé à Lugano contre une autre vieille connaissance grenat, Dan Fritsche. Il sera toujours regretté par les amateurs de boxe et plus particulièrement par Daniel Vukovic, son compère de ratonnade lors de ce fameux match 5 de la finale 2010.

Il n'a joué qu'une seule saison sous nos couleurs, mais pas n'importe laquelle ! Il s'agissait de la première saison dans l'élite depuis des lustres, notre grand retour en LNA.

Pour cette première saison dans l'élite, le boss avait décidé de bétonner les bases arrières avec 2 défenseurs parmi nos trois étrangers (la limite de l'époque). Heward composait donc une paire solide avec Brett Hauer et il a passablement contribué au succès de cette saison

Aligné dans toutes les situations et plus souvent qu'à son tour, il a régulièrement été présent sur la glace pendant plus de 30 minutes par match. Mais il faut dire qu'il savait donner raison à son entraineur en faisant preuve d'une grande solidité défensive en plus de son aisance offensive. Il porta même plusieurs matchs le casque de top scorer.

Heward était aussi un joueur un peu old style avec son casque sans visière et pas vraiment attaché. Il n'hésitait pas non plus à mettre discrètement sa canne dans les patin d'un adversaire qui l'agaçait quand les arbitres tournaient le dos. Bref c'était pas forcément le mec le plus rigoureux, il a pris sa dose de pénalité inutiles, mais son talent suffisait bien souvent à faire la différence.

Il partira après seulement une saison chez les ZSC. Si le boss appréciait certainement son talent, il avait sûrement un peu plus de peine avec son instabilité et son goût à peine masqué pour les soirées arrosées après les matchs.

Gian-Andrea n’a passé que deux saisons sous nos couleurs, mais personne n’a oublié son immense talent et il fait partie de la longue liste des joueurs que nous regrettons tous…Ou pas. Gian-Andrea a certes rendu pas mal de services durant ce laps de temps grâce à sa capacité à jouer aussi bien en défense qu’en attaque, mais il n’a jamais vraiment trouvé sa place.

Jean-André, de son petit nom d’artiste, est un joueur polyvalent. Certain que cette saison il aurait pu remplacer un de nos gardiens. Mais souvent, qui dit polyvalent, dit aussi moyen partout.

Avant de rejoindre son frère chez nous - décidément on aime bien réunir les fratries au GSHC - il avait alterné les saisons en LNA et LNB. Depuis son passage au bout du lac, il monnaie son talent du côté de Kloten où il essaie de battre le record du nombre de matchs consécutifs de saison régulière sans marquer de point, actuellement il en est à 68 !

Il n’aura pas forcément marqué vos esprits, mais tous les joueurs ne peuvent pas être des magiciens avec le puck. Certains sont aussi là pour se mettre au service de l’équipe et faire le sale boulot. Gian-Andrea fait partie de cette catégorie de joueur et son passage chez nous aura été aussi discret que lui.

On est le 2 décembre et on ne va pas parler d’Oliver Keller, de Marek Malik ou encore de Jonathan Mercier (il porte quand même deux fois le numéro 2 sur son maillot ! Diantre). Non non, on va vous parler d’un autre défenseur qui aura également marqué l’histoire du club : Brian Pothier !

Durant l’été 2010, il a débarqué comme un ouragan depuis la Caroline du nord en passant par la capitale Washington. Pothier a atterri à Genève avec dans ses valises une grosse expérience de hockey (391 matches dans la NHL, 206 matches de AHL, 92 matches de IHL, 142 matches de NCAA et 27 parties en USHS ! Quoi ? Moi aussi je connais elitprospects!). Ce gars était quand-même aligné sur la ligne d’Ovechkin en power play! Tu vois j’veux dire. Bon d’un côté, cela ne vaut pas grand-chose car j’en connais un qui jouait avec Stamkos, qui tirait des tirs au goal avec une main en NHL mais qui, pourtant, se fait Ranger dans la catégorie des pives dans notre championnat. Bref, revenons à nos moutons.

Brian était d’une classe supérieure, clairement. Il avait des mains en or, des mains de potier. Il a mis un peu de temps à s’acclimater au jeu suisse et à soigner sa commotion. Mais dès l’instant où il a pris son rythme de croisière, il n’a pas sombré au premier iceberg qui s’est mis sur son chemin (prends ça Di Caprio)! Sa vision offensive du jeu nous a souvent permis de sauver les meubles, tout comme son terrible slapshoot. Défensivement aussi il était brillant! On se souviendra tous de ses incroyables hip checks, ou plus vulgairement « ses destructions d’attaquants contre la bande à coups de fesses ravageurs » qu’il adorait tant exécuter. Vous l’aurez compris, Brian était une perle rare!

Le désormais légendaire numéro 2 des Vernets était une personne humble et très sympathique en dehors de la glace. Quand vous le croisiez en ville, il était disponible pour faire quelques photos, pour papothier une petit peu etc. Au mois de décembre 2011, à 34 ans, il décida de continuer sa carrière au GSHC en prolongeant de deux ans son entente. Malheureusement pour lui, pour le club et pour nous, une nouvelle commotion allait changer le destin de ce vendeur de rêves monté sur patins. C’était celle de trop, celle qui allait mettre un terme à sa carrière. Depuis, McSorley ne cesse de chercher le nouveau Brian capable de suppléer notre vieillissant capitaine et de sublimer notre équipe.

Aujourd’hui, Brian Pothier travaille toujours dans le monde du hockey. Après avoir été assistant coach à Dartmouth (NCAA III) il a ouvert sa propre école « Pothier Blueline Hockey ». Il organise des camps durant l’été afin d’enseigner et transmettre tout son savoir aux joueurs de demain.

On espère que par cette brève présentation on a pu rendre une dernière fois hommage à ce virtuose du palet car il le mérite. On utilisera longtemps son nom et son passage chez nous comme point de comparaison pour les nouveaux défenseurs qui intègrent le GSHC. Car après un début de saison raté, on espère toujours que ceux-ci nous fasse une « Pothier » et finissent par être un élément indispensable. Salut l’artiste!

Nous avions Walker, maintenant Ranger ! Selon une bonne source, McSorley serait sur un gros dossier, un joueur nommé Texas, affaire à suivre.

Soyons clair, Paul ne sera pas un joueur à Ranger en tribune pour jouer à 4 étrangers en attaque. Paul est prêt pour ce nouveau défi, il a enfilé ses Rangers, lavé son Ford Ranger dit au revoir à son ami Lombardi parti aux Rangers de New York et il est arrivé prêt à tout casser.

Longtemps éloigné des patinoires en raison d’une blessure à l’éPaul, Ranger est maintenant apte pour quelques saisons avant de Ranger ses patins.

Ranger est un joueur Paulivalent doté d’un gabarit impressionnant ce qui devrait rapidement plaire à nos amis Juju, Benny et Andy du côté de la capitale des tracteurs.