Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 12/10/2014 - 21:37

Comme disait la Fontaine, rien ne sert de courir, dansez maintenant. Cette leçon vaut bien un fromage (d'alpage), sans doute.

 

Je ne sais pas toi, cher lecteur, mais personnellement, quand je me tape un voyage plus de quatre heures en car, je suis impatient d'en descendre. Ce n'est visiblement pas le cas des joueurs de Genève-Servette, à qui il a fallu une bonne dizaine de minutes avant d'enfin apparaître sur la glace.

 

À leur décharge, et surtout à celles des nouveaux arrivés d'Amérique du Nord, quand ledit voyage aboutit dans un bled oublié des dieux au fond d'une vallée alpine, on peut comprendre un certain retard à la détente. « Ah tiens, on s'arrête pour faire le plein. Pourtant, il y avait une aire d'autoroute juste avant. Soit, ça doit être moins cher dans le village. Ça vaut toujours mieux que de faire la manche à la rue du Rhône. Tiens, c'est marrant, ce hangar à avions. »

 

Malheureusement, les joueurs locaux, bien peu hospitaliers en la circonstance, n'ont pas attendu la fin de ces atermoiements pour déclencher les hostilités. C'est donc avec un retard de deux longueurs que les Genevois devaient batailler. Ils s'y employèrent avec un bel acharnement, enchaînant les situations chaudes devant le but léventin.

 

Mais comme vous le diront tous les experts de la RTS, dominer n'est pas gagner. Et à force de rater but vide après but vide ou de se vautrer lamentablement à 3 contre 0 (Juraj, si tu nous lis), on se retrouve à ne devoir compter que sur son powerplay et les tirs au but pour sauver sa peau. Ce qui n'est pas très raisonnable quand on porte le maillot de Genève-Servette.

 

Espérons au moins que la leçon soit retenue afin de permettre aux Aigles de ne plus égarer de points précieux face à des équipes théoriquement inférieures. Si c'est le cas, ce match aura alors été utile. Comme disait la Fontaine, la raison du plus fort a toujours besoin d'un plus petit que soi. Et ce qui ne tue pas rend plus fort, aussi, mais je crois que c'est plutôt de Molière.

 

La partie moralisatrice de l'article étant ainsi terminée, nous pouvons passer aux bières, avec une mention spéciale pour Juraj Šimek. Notre numéro 9 pouvait prétendre aux deux catégories. D'un côté, son but égalisateur vient confirmer sa bonne forme offensive du moment. Hélas pour lui, il inscrit également à son passif le spectaculaire raté susmentionné ainsi qu'une magnifique passe de torero sur le deuxième but tessinois. Dans ma grande sagesse, j'ai décrété le match nul sans passer par les penaltys.

Les bières

Tom Pyatt

Une bonne passe pour son frangin + un beau penalty = une bonne bière

Le power-play

Si on se fie à l'histoire, ce n'est qu'un feu de paille. Profitons-en.

Le caffè corretto

Pour son soutien indéfectible.

Alain Birbaum

Comme ça. On ne t'aime pas, c'est tout.

Dario Trutmann

Il doit y avoir une malédiction sur le numéro 25.

Noah Rod

Ce n'est pas en se laissant danser sur le ventre par des superstars du calibre de Daniele Grassi qu'on finit en NHL, en général.