Résumé / Présentation
Federico Bochy, sam 16/12/2017 - 10:53

La Suisse a été touchée dans la nuit par la « dépression tempétueuse » Zubin. Si les Vernets sont ordinairement plutôt touchés par la dépression Rubin, il y avait jeudi soir sur la glace quelques similitudes avec la tempête qui sévissait à l’extérieur.

 

Avant le match déjà, les prévisions n’étaient pas bonnes. On nous annonçait l’arrivée (avec deux jours d’avance) d’une tempête qui avait dévasté six des neuf derniers villages qu’elle avait traversé. Probablement effrayés par la puissance de ce phénomène météo, de nombreux Genevois avaient préféré rester cloîtrés chez eux, ce qui augmentait encore les sensations de courant d’air dans notre ruine. Qui plus est, parmi les vingt-deux pompiers mobilisés pour contrer les effets indésirables d’une telle dépression, il en manquait trois des plus aguerris ainsi que leur commandant, ce qui a contraint le reste du staff à aller puiser dans les réserves, mais aussi chez les pompiers encore en formation ou en fin de convalescence. Bref, accueillir une telle tempête dans ces conditions n’était assurément pas l’idéal, mais comme Dame Nature a toujours le dernier mot, il fallait bien s’y préparer malgré tout.

 

Dès les premières rafales, on sent que l’affrontement va être musclé mais que les Genevois ont les armes nécessaires pour s’en sortir. C’était sans compter sur le pompier Traber, plus connu pour faire son travail de travers que pour ses exploits héroïques, qui très rapidement se prend un pot de fleur sur la tête et contraint ses partenaires à lutter sans lui pendant deux minutes. Il n’en faut pas plus pour que le vent forcisse et fasse tomber un premier arbre sur la route. Kast cela ne tienne, les Servettiens sont motivés et ne se laissent pas abattre (au contraire dudit arbre). Le combat est âpre et le brave Šimek se fait souffler contre une branche la tête la première. Heureusement pour lui, il se relève et son équipe parvient à libérer la voie par l’intermédiaire d’un puissant coup de hache de Jacquemet.

 

Après avoir pu reprendre leurs esprits pendant une vingtaine de minutes, les Aigles (surnom officiel de ce groupe de pompiers) sont à nouveau appelés au front. Ils doivent d’un côté tenter de rattraper un filet resté accroché proche de l’entrée Sud de la ville, tout en sécurisant les objets susceptibles de s’envoler. La première mission sera remplie en un peu plus d’une minute grâce tout d’abord à une accalmie lancée par Eolan Diem dont vont profiter Wick et Simek, puis à un nouveau coup de hache chirurgical de Jacquemet. Quant à la deuxième, elle s’avère plus périlleuse tant les bourrasques peuvent arriver dans tous les sens, mais un pompier moins expérimenté répondant au nom de Giovannini va démontrer toute l’étendue de son talent pour attacher pratiquement tous les objets qui lui passent sous la main. Nul doute que sans lui, la facture de cet incident climatique serait largement plus lourde !

 

Après un repos bien mérité, les Genevois sont contraints de remettre l’ouvrage sur le métier. Même s’ils semblent confiants dans leurs capacités à tenir le résultat positif de leur intervention du jour, on sait qu’ils ont parfois la fâcheuse tendance à avoir des sautes de concentration lors de certaines missions qui leur coûtent cher lors du décompte final. Surtout lorsqu’ils ne parviennent pas auparavant à se mettre autant à l’abri qu’ils auraient pu le faire. C’est malheureusement ce qui va se passer à nouveau lors de cette troisième intervention. Malgré les prouesses répétées de Giovannini pour sauver le plus de meubles possibles, il ne peut pas non plus tout faire tout seul et deux puissantes bourrasques viendront à bout de ses efforts en l’espace de quatre minutes. Dommage pour lui, mais on sent que son équipe, certes fatiguée et fébrile, n’a aucune envie de rester sur le carRoe malgré l’obligation pour elle de jouer les prolongations.

 

Lors de celles-ci, la troupe habillée en grenat va démontrer qu’elle est tout à fait capable de s’en sortir face à une tempête qui s’éSchlumpf… pardon, qui s’essouffle. Elle passe même tout proche de sauver sa soirée, mais ne parviendra qu’à décrocher un poteau de signalisation qui passait par là. Rageant ! Finalement, c’est sur une ultime rafale de presque 40 km/h que nos valeureux pompiers vont devoir s’avouer vaincus. Les (nombreux) nuages qui planaient dans le ciel genevois depuis plusieurs mois se sont certes partiellement dissipés ces derniers temps, mais on a pu observer hier soir qu’il suffit d’une petite tempête pour que toute la ville se retrouve à nouveau aux abois…

 

On vous laisse sur ce proverbe zougois : « A Genève, la victoire te Surira, même si un match pas Thiryble tu joueras ».

Les bières

Remo Giovannini

Il a alterné le monstrueux et l’héroïque sur ce match et prouve petit à petit que les dirigeants genevois ont eu fin nez de le signer.

Arnaud Jacquemet

Il inscrit ses deux premiers buts en championnat de la saison de deux superbes tirs digne d’un véritable défenseur (qu’il est devenu). La grande classe !

Floran Douay

La dernière fois que je l’avais vu sur des patins, c’était grimaçant lors de sa vilaine blessure à Bordeaux. Quel plaisir de voir qu’elle n’est enfin qu’un mauvais souvenir !

Les arbitres

J’ai eu beau chercher, la seule ligne que j’ai trouvé, c’est celle qui orne leur maillot.

Tim Traber

22 secondes de jeu et une pénalité plus tard, il n’a plus griffé la glace de la soirée. Et c’est tant mieux !

Les blessures

Bezina et Mercier n'ont pas joué à Lausanne, ce qui porte à 9 (dont au moins 5 titulaires) le nombre de joueurs blessés. Peut-on encore parler de poisse ?