Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 05/10/2014 - 18:02

Goran Bezina enfin de retour en défense, des lignes d'attaques qui ressemblent à ce qu'elles étaient censées être, la raclée de la veille à effacer, un adversaire dans le doute avec un gardien aussi mauvais que le nôtre. Il y avait tout pour bien faire à la Postfinance Arena. Normalement.

 

Au début de la rencontre, après avoir religieusement écouté le tube youtze « Bärn Bärn Bärn i hä di gärn » (…) et assisté au traditionnel tendu de bras droit sur musique militaire, j'avais attiré l'attention de Goran McKim sur le fait que Marco Bührer, qui fait quelque chose comme sa troisième saison de trop, affichait un pourcentage d'arrêts similaire à celui de Christophe Bays. « Il devrait donc y avoir des buts. » Il y en eut effectivement, mais surtout d'un côté.

 

Pourtant, ce n'est pas faute pour les Bernois d'avoir tendu le bâton pour se faire battre. S'ils se sont renforcés par rapport au dernier exercice, leur début de saison mitigé ne semble pas les avoir beaucoup rassurés. Outre le cadeau du rapide 1-1, ils offrirent ainsi de nombreuses occasions aux Genevois de revenir au score que ce soit par des breaks, des palets traînant devant le but ou des rebonds juteux accordés par le portier bernois, le seul en LNA à encore se laisser surprendre par nos fameux dégagements depuis l'autre bout du terrain.

 

Sauf que notre équipe se révèle incapable de gagner les duels, surtout quand il s'agit de récupérer les renvois du gardien. Son physique était pourtant censé être son atout principal. Daniel Rubin aura pour sa part manqué plusieurs fois l'opportunité de faire ravaler au public ses gloussements lors de l'annonce du Topscorer genevois. Y a-t-il quelque chose dans l'air bernois qui lui fasse perdre ses qualités ?

 

Quant à créer le danger sans compter sur la bienveillance de l'adversaire, c'est malheureusement une chimère à l'heure actuelle. Les Genevois enchaînent en effet les actions stéréotypées, balançant le puck là où il devrait probablement se trouver quelqu'un sans vérifier si c'est approprié. C'est à croire qu'ils sont maintenant entraînés par Colin Maillard, celui-là même qui enseigna jadis l'écriture à son cousin. Petit-Pyatt essaya bien de se démener pour provoquer quelque chose par moments, mais il se retrouva bien seul et baissa vite les bras. Bref, pour l'équipe adverse, ce n'est pas bien difficile à anticiper. Peut-être qu'avec un nouveau centre (voire deux, soyons fous)…

 

Ah oui, j'oubliais, Matt D'Agostini a fait preuve de niaque à une occasion. Pour mettre un poing dans la gueule de Bud Holloway.

 

L'opération « Relançons la saison » est donc remise au match de mardi contre Briançon. Face à un adversaire qui vaut une mauvaise LNB, si on ne fait pas trop les cons, ça devrait quand même passer. Normalement.

Les bières

Cody Almond

Allez Cody, reviens ! C'est nul, le Minnesota, de toute façon. Si tu peux au passage faire un crochet par New York pour récupérer Lombo…

Garth Snow

Pour avoir empêché mon samedi soir de sombrer dans la dépression hockeyistique.

Marco Bührer

Tu as tout fait pour nous aider, mais les Grenat ont boudé tes offrandes. Une bière pour te consoler

Christophe Bays

On en deviendrait presque favorable au port de la burqa.

Les défenseurs

À peu près aussi efficaces qu'un jeu de cônes de chantier, que ce soit pour défendre ou pour relancer. Et à peu près aussi dissuasifs.

Les attaquants

Depuis le retour en LNA, le jeu de Genève-Servette n'a certes jamais été flamboyant. Mais on peine à se rappeler pareilles séances de pousse-puck.