13 août 2015

A 18 ans, cet ancien junior du club est de retour aux Vernets après trois saisons passées à l’étranger (Canada et Suède). Et il savoure…

 

Damien Riat est pétri de qualités. La première d’entre elles est un peu subjective: il est Jurassien, de Chenevez plus précisément. Dans le milieu du hockey, les fines lames originaires de Porrentruy ou d’ailleurs ont souvent une excellente réputation. Des gars honnêtes et pas trop du genre à faire des histoires. «Je suis né à Genève mais je suis Jurassien», dit-il avec fierté. Comme nombre de ses compatriotes exilés, il garde un lien affectif avec ce coin de pays unique tant par ses paysages que par un certain esprit de fronde qui s’y cultive. Deuxième qualité chez ce jeune hockeyeur: il envoie du lourd. Et ça, Chris McSorley aime beaucoup.

 

Le boss des Vernets avait un œil sur l’international M20 depuis plusieurs années. L’intérêt remonte à la période où il brillait au sein du mouvement juniors des Aigles. En 2010, l’adolescent connaît quelques soucis pour concilier son sport et ses études. Il fait alors le choix de l’exil. Direction le Canada, le pays du hockey, celui des études aussi. «C’est là-bas que j’ai trouvé le meilleur contexte pour terminer ma maturité tout en continuant mon développement. C’est sans doute là-bas que j’ai acquis ce style assez physique que je suis aujourd’hui capable d’appliquer.»

 

Aligné avec les meilleurs

 

Mardi soir, au Sentier, il a vécu sa toute première partie avec les Aigles. «Un moment forcément un peu spécial, même si le résultat a été un peu décevant. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même et d’appliquer au mieux les systèmes du coach.» Un Chris McSorley qui est content de sa jeune recrue. « Damien constituait un point d’interrogation dans mon esprit cet été. Allait-il être capable de se mettre au niveau de la LNA? Le début de la réponse est positif. Je vais continuer à le tester dans des lignes avec des joueurs expérimentés.»

 

Pour Damien Riat, c’est presque une situation incongrue que de patiner aux côtés de joueurs comme Kevin Romy, Matthew Lombardi, Tom Pyatt ou Matt D’Agostini. «Je prends ce choix provisoire du coach comme une sacrée marque de confiance. Je vais tout faire pour que cela dure le plus longtemps possible.»

 

Un avenir teinté de grenat

 

Le staff n’a pas seulement été séduit par les qualités physiques du garçon. Damien Riat possède aussi une sacrée vision du jeu et un sens du but qu’il est allé développer pendant une saison en Suède, du côté de Malmö. «En revenant en Europe, dans un excellent championnat juniors, je savais que cela serait une très bonne vitrine pour mon avenir.»

 

Un avenir qui se teinte de grenat. «Quand j’étais gamin, j’étais dans la grande tribune et je regardais l’entrée des joueurs en me disant: «Un jour…» Ce jour, ce sera le 22 août, à l’occasion du premier match de Ligue des champions, une compétition qu’il se réjouit de découvrir avec un maillot grenat sur les épaules. «Sortir de la tête de l’Aigle, ça va être juste génial.»

 

Cela le sera encore plus le jour où Ge/Servette accueillera le HC Bienne de son pote Makay Holdener. Ensemble, ils ont vécu les deux saisons au Canada et celle en Suède dans les mêmes clubs. «Nos retrouvailles seront spéciales, c’est certain. Nous avons déjà noté la date (ndlr: le 25 septembre)

 

D’ici là, Damien Riat doit achever de convaincre ses entraîneurs. «J’ai soif de victoires et je suis prêt à tout donner pour parfaire mon apprentissage de la LNA. C’est le seul objectif que je me suis fixé: progresser.» Un discours qui fleure bon l’intelligence. «Il est plus mature qu’un garçon de 18 ans normal, souligne Chris McSorley. Que ce soit dans sa tête ou dans sa façon de jouer.»

 

Qui avait dit que cet attaquant jurassien était pétri de qualités?

 

A l’affiche ce soir

 

Ge/Servette affronte Lausanne dans le cadre des Hockeyades au Sentier (20 h). Pour cette rencontre, Chris McSorley dispose de tout son monde, à l’exception de Cody Almond (coup de crosse au visage reçu mardi), qui est incertain. Picard et Bays sont absents.