20 janvier 2016

L’ancien juniordu CP Berne ne s’est pas fait prier pour enfoncer un peu plus son club formateurdans la crise. Son doublé a fait mal à l’Ours.

 

 

Daniel Rubin a été rétrogradé dans la 4e triplette genevoise par Chris McSorley. Cela ne l’a pas empêché de se montrer décisif, hier, face au CP Berne. Auteur des deux premiers buts de son équipe, il ne s’est pas fait prier pour martyriser à sa guise une défense fédérale tellement désorganisée qu’elle a fait, très souvent, peur à voir.

 

Ce rôle obscur, l’attaquant genevois l’avait régulièrement tenu lors de son retour à la PostFinance Arena (de 2012 à 2014). Naviguant entre le 4e bloc, voir même les tribunes, il avait fini par perdre son hockey dans la capitale. La preuve la plus spectaculaire de son passage en enfer? Son nombre de goals marqués en l’espace de deux saisons disputées avec l’Ours: Un en… 111 matches!

 

Deux erreurs monumentales

 

Très exactement cinq minutes de jeu lui ont suffi hier pour doubler une production famélique observée avant son retour aux Vernets. Ce festival offensif du Bernois a été facilité par la fébrilité défensive adverse.

 

Entre le blanc de Justin Krueger suivi d’une mitaine inefficace de Jakub Stepanek (11e) et la double «crevée» dont Simon Bodenmann s’est fait l’auteur 300 secondes plus tard (alors que son équipe évoluait à 5 contre 4), le CP Berne a offert une belle panoplie de gestes à ne pas commettre dans sa propre zone. D’autant plus quand on porte l’étiquette d’international…

 

Il n’en fallait pas davantage pour permettre au No 40 de GE Servette d’éteindre la lumière scintillant sous les casques bernois. «Franchement, ça ne me fait pas plus plaisir que cela d’avoir marqué ces deux buts contre Berne, a dit l’homme du match. Je ne suis pas comme ça. Ce qui m’importe, c’est d’avoir fait trembler les filets, car ce n’est pas arrivé souvent cette saison.»

 

De cinq goals marqués en 2015-16, son compteur affiche désormais sept buts.

 

Sous la barre

 

Cela n’a rien d’anecdotique pour Daniel Rubin. Ce qui ne l’est pas non plus, c’est l’état de décomposition avancé dans lequel se trouve le CP Berne, désormais placé sous la barre. Durant le 2e tiers, il a offert au minimum six énormes occasions de goal à son adversaire. Son organisation défensive est à la ramasse. Et l’influence de ses meilleurs attaquants devant les filets adverses à peu près nulle. Quand on voit qu’un Simon Moser, présent sur la glace avec Martin Plüss et Simon Bodenmann lors des deux goals marqués par Rubin, termine la soirée avec un plus/minus de -3, on se dit que la tâche devant laquelle se trouve Lars Leuenberger a quelque chose d’insoluble.