28 novembre 2016

Après Fribourg (11e), Ge/Servette s’incline une seconde fois contre le dernier, Ambri. Mais il faut positiver, paraît-il. Alors positivons!

 

Ge/Servette traverse une période difficile. Il grince en coulisse. Il coince sur la glace. Mais tout va bien. Souvenons-nous de ce que Hugh Quennec communiquait à la «communauté» dans les colonnes de la Tribune de Genève du 11 novembre: «Nous voulons que nos fans et nos partenaires vivent les grandes émotions et la fierté d’un titre de champion suisse. Nous ne voulons pas la stabilité sans palmarès.» Puis, un plus loin: «Nous voulons remplir les Vernets et bientôt la nouvelle patinoire du Trèfle Blanc.»

 

Descloux intraitable

 

On ne jurera de rien – à vrai dire, on aimerait plutôt avoir tort – mais pour le titre, l’affaire paraît compliquée, cette saison tout du moins. Après exactement la première moitié du championnat, les Aigles occupent la huitième place qualificative pour les play-off. Un exploit quand on sait que l’attaque genevoise est la moins prolifique de LNA. Surtout, l’équipe nage dans un marasme et joue un peu à l’envers. Comme ces passes toutes faites que l’on envoie dans le dos du coéquipier plutôt que dans l’espace. A Fribourg, vendredi, le courage avait effacé les lacunes. Samedi, les lacunes ont effacé le courage. Non, cette équipe ne semble pas tricher. «Les joueurs se battent, estime Chris McSorley. Personne ne doit chercher d’excuses, à commencer par moi-même.»

 

Contre Ambri Piotta, lanterne très rouge de ce championnat, la soirée peluches a tourné au fiasco avec cette 5e défaite de rang en championnat. Tout s’est joué dans une séance de tirs au but qui dit tout le mal qui ronge les Aigles actuellement. Quand les Léventins claquent trois réussites sans que Robert Mayer n’y puisse grand-chose, les désignés volontaires genevois se heurtent à leur ancien coéquipier Gauthier Descloux, royal comme un aigle pour son retour aux Vernets. Garçon mature, toujours en avance durant sa carrière, le Fribourgeois – qui a été en partie formé à Genève – avait le triomphe minuscule après une prestation majuscule: «Je suis heureux car je n’avais pas commencé un match depuis très longtemps. Cette saison ne se passe pas aussi bien que je l’aurais voulu. Espérons que ce match sera comme un nouveau départ.» Il ne fanfaronne pas parce qu’il garde un «souvenir lumineux des Vernets. A chaque fois que j’ai joué ici, j’avais été super-soutenu par le public. Donc, ça me rend un peu triste de voir que l’équipe a des difficultés. Les gars doivent absolument rester concentrés, dans leur bulle. Il ne faut pas se laisser distraire par ce qui peut se dire à l’extérieur.»

 

Pourtant, tout va bien non? Les salaires des joueurs sont payés en temps et en heure. Le budget est sous contrôle. Il parait que le bénévolat est très tendance du côté de Vancouver. Bref, tout irait donc bien dans le meilleur des mondes. Ça va tellement bien que la patinoire ne se remplit même plus un samedi soir pour la superbe opération des peluches.

 

Fréquentation en baisse

 

La chute de fréquentation est même vertigineuse. En 2012-2013, année record, 6967 spectateurs garnissaient les Vernets en saison régulière. La saison passée, ce chiffre avait déjà baissé à 6556. Il fallait donc réagir pour tenir les objectifs du président. M. Hugh Quennec le disait lui-même dans un communiqué du club, cette semaine. «Tout ne se joue pas sur la glace si l’on veut remplir une patinoire, améliorer ses recettes et dégager de nouvelles marges pour investir dans l’équipe.» Résultat de cette nouvelle politique Made in Canada: 5988 spectateurs de moyenne. Une sacrée baisse de 8,66%. Mais tout va bien…