27.03.2015

Privé de huit joueurs, GE Servette a, en plus, dû composer avec un Flüeler intraitable deux tiers durant. Zurich mène 3-2 dans la série. Il peut conclure demain.

 

A l’impossible, nul n’est tenu. GE Servette a dû faire face à deux obstacles trop importants, hier au Hallenstadion, pour espérer autre chose qu’encaisser un troisième revers en demi-finale des play-off.

 

Le premier mesurait 192 centimètres et portait de grandes jambières. Le deuxième comprenait huit noms dessus – et pas des moindres! –, soit autant de joueurs garnissant les murs de l’infirmerie «grenat» plutôt que la feuille de match.

 

Au sortir de cet acte V offrant deux pucks de finale aux Zurich Lions, les hommes de Chris McSorley ne peuvent prétendre qu’à une mention de type «morts avec les armes à la main». Ça leur fait une belle jambe.

 

Flüeler dans un bon soir

 

Lukas Flüeler était ainsi dans un bon soir. Durant les deux premiers tiers, il a dégoûté à plusieurs reprises les attaquants encore valides présents dans les rangs de GE Servette.

 

Ceux-ci auraient mérité de faire trembler les filets à quelques reprises lors des 40 premières minutes de jeu. Ils ont en tous les cas constamment travaillé pour. Mais c’était compter sans les veto à répétition posés par le dernier rempart zurichois.

 

Après sa soirée très difficile vécue aux Vernets lors de l’acte II (but gag encaissé suite à un shoot armé de plus de 40 mètres par Romain Loeffel, notamment), le double champion de Suisse a resserré sa garde. Si bien que ce qu’il reste de l’attaque décimée encore à disposition de Chris McSorley n’a plus été en mesure de déjouer sa vigilance qu’à quatre reprises en l’espace de 181’18’’.

 

C’est trop peu pour espérer autre chose que de se voir désormais mené 3-2 dans une demi-finale que le «Z» peut plier aux Vernets. Saut si le GSHC se fait l’auteur d’un ultime baroud d’honneur devant ses fans. Un scénario relativement improbable, vu le deuxième problème auquel les «grenat» ont dû faire face au Hallenstadion.

 

On veut parler de cette liste de blessés comprenant huit noms. Huit joueurs sur lesquels l’Ontarien ne peut plus compter, dont certains jouent un rôle majeur dans le collectif grenat.

 

Le but de Malgin fait mal

 

Cette tare, il a fallu la compenser avec les moyens du bord. C’est-à-dire avec deux juniors élites (Floran Douay et Auguste Impose), malheureusement présents sur la glace quand les Zurich Lions ont ouvert la marque après moins de cinq minutes de jeu par Denis Malgin.

 

Denis Malgin? Un garçon de 17 ans, rétorqueront les cyniques. Oui, mais un garçon promis à un brillant avenir outre-Atlantique, qui a pu fourbir ses armes en LNA à 35 reprises cette saison dans un rôle à chaque fois en vue au sein de l’attaque zurichoise. Nuance. Cette ouverture du score allait déjà être le but de trop encaissé par GE Servette. Un GE Servette qui a certes fait preuve d’une belle combativité en fin de rencontre pour essayer de revenir à la marque. Reste qu’à 4-0 après deux tiers, la situation était beaucoup trop désespérée pour espérer autre chose que donner au score final des allures plus présentables.