Résumé / Présentation
Goran McKim, mer 26/11/2014 - 17:25

A l’inverse de Robin des bois, notre équipe prend un malin plaisir à dépouiller les plus pauvres.

 

Non pas que l’on ait envie de vous faire l’apologie de la triste période à laquelle notre titre vous fera penser, loin s’en faut, mais force est de constater que la lutte autour de la barre s’apparente à une guerre. Et une guerre est composée de nombreuses batailles. Et si hier soir on était loin de Verdun, Austerlitz, Marignan ou Waterloo. D’ailleurs en parlant de cette dernière, vous noterez comme c’est pratique d’avoir des mots qui contiennent un terme anglophone qui précède directement sa traduction en français. Mais là je m’égare.

 

A défaut d’avoir été sanglante (Helbling a cette fois-ci préféré s’en prendre à Romy après son but qu’à Bezina. Preuve au moins que son neurone contient une part de mémoire) ou même musclée (on aurait bien voulu démonter les joueurs fribourgeois dans les bandes, mais on ne les y a jamais vus), cette bataille aura eu son lot de rebondissements.

 

Les premières charges seront genevoises. Sans être exceptionnels, nos soldats profiteront de la grande fébrilité de la troupe d’en face pour planter deux banderilles fatales. Le nombreux public venu assister (oui, on a des traditions bizarres dans le coin, on assiste aux batailles) au combat se terrera dans un silence qu’il n’allait pas quitter de sitôt. Seule une troupe d’excités se fera entendre, mais personne n’y prêtera vraiment attention.

 

Tout semblait se dérouler à merveille jusqu’à ce que la dernière ligne genevoise cède. Alors qu’il assistait à un duel juste devant lui, un malheureux coup perdu le fera chavirer et il fut obligé de quitter les siens plus rapidement que prévu. Une tuile pour nos hommes, qui bien que menant encore la danse, se retrouvèrent dans une situation bien inconfortable.

 

Comme l’armée fribourgeoise en a pris l’habitude lors de ses dernières batailles, ce n’est que quelques secondes avant le KO technique qu’elle parvint à percer de manière fulgurante toutes nos lignes pour s’octroyer le droit de disputer un round final. Les Genevois n’avaient pourtant qu’à temporiser encore un peu, mais une erreur fatale de l’un de leurs plus valeureux soldats offrit aux demi-morts (ils sont donc toujours demi quelque chose, ceux-là…) une possibilité de survie. Le moral des Genevois retombait dans leurs chaussettes.

 

Il ne se passera rien durant ce fameux round final et le règlement indiquait que nous devions alors procéder à des duels d’homme à homme. Avec le recul, on se dit alors que la participation de Sprunger aurait dû nous faire gagner par forfait, mais peu importe. Le déserteur ayant pris place dans nos lignes arrières (il a eu la chance de s’échapper il y a peu de deux des armées les moins accueillantes du pays) repoussa de manière inattendue tous ses opposants, bien aidé par la chance du débutant aussi, il est vrai. Il offrira donc une victoire inespérée vu le contexte à sa nouvelle terre d’accueil. Une victoire qui soulagera tout un peuple car après avoir pris plusieurs roustes contre des troupes plus armées et plus entraînées, enchaîner un troisième succès consécutif contre une armée de bras cassés ne peut être que bon pour le moral. Prochaine étape du chemin de croix ce vendredi.

 

A noter que puisque nous avons commencé cet article avec une « référence » historique, aussi triste soit-elle, finissons de la même manière, avec un petit quiz en prime. En effet, comment expliquer que juste avant la séance de tirs au but, l’ancien hymne soviétique ait résonné dans la BCF Arena ?

 

a) Un hommage à Bykov-Khomutov, les deux anciens plus grands joueurs du monde qui n’ont pas suffi à Fribourg pour devenir champion il y a plus de 15 ans

b) Une sorte de marche funèbre pour Hans Kossmann, dont les méthodes étaient considérées comme bien trop dictatoriales

c) Une ode à Andrei Bykov, fils de, officiellement blessé mais qui officieusement enchaîne les cures de désintox

d) La réponse D.

Les bières

Alexandre Picard

Cette fois il a fait exprès de marquer et confirme que dans les matches importants, on peut compter sur lui

Romain Loeffel

Pas pour son match, mais pour son tir au but victorieux qui doit avoir une saveur particulière pour lui, malgré tout

Christopher Rivera

S’il y a en a bien un à qui ça fait plaisir de marquer à Fribourg…

Nos gardiens

Nan mais sérieusement, faut faire quelque chose pour arrêter hein, on va finir par se retrouver avec Aebischer aux buts vendredi…

Timo Helbling

Quand tu le vois, tu te dis que finalement tu ne dois pas être si loin que ça de décrocher un prix Nobel

Romain Loeffel

Le doublé pour Romain ! Il n’y est pour rien, mais casser Flückiger n’était pas la meilleure des choses à faire vu que l’on espérait le garder encore 2-3 matchs