3 janvier 2018

On ne parlera pas de monstre à deux têtes, car il n’y a rien de monstrueux dans une équipe qui commence la nouvelle année comme elle avait terminé la précédente: en gagnant. En ne doutant pas – peu – sur la glace, en faisant corps dans les moments difficiles, alors qu’en coulisses on ne parle que de clans. D’intérêts. De finances (pas saines), de promesses et de projets (qui n’avancent pas).

 

Bref, les joueurs auraient tout pour être non pas démobilisés mais pour le moins sur la retenue, inquiets parce qu’il ne s’agit pas, pour eux, d’une guerre d’ego, mais bien de leur avenir. Et c’est pour cela qu’ils se battent, qu’ils oublient sur la glace les soucis administratifs. Oh, match de reprise oblige, on n’a pas atteint des sommets de fluidité hier soir aux Vernets, on a compris que GE Servette a encore, techniquement aussi, des problèmes à résoudre, notamment avec l’avalanche de blessures qui s’est abattue sur l’équipe. Et qui oblige Craig Woodcroft à composer avec un gardien (Remo Giovannini) qui donne encore beaucoup trop de rebonds, même s’il ne manque pas d’une certaine explosivité devant sa cage.

 

Qui a obligé, aussi, le patron à précipiter le retour aux affaires de Cody Almond – retour positif – et d’aligner un Nathan Gerbe dont le manque criard de vitesse est bien sûr à mettre en rapport direct avec son manque de compétition.

 

Bref, pour une équipe qui doit être fière de ce qu’elle réalise malgré les tourments actuels, il serait bon que les masques de ceux qui tirent les ficelles, une fois, enfin, tombent.