23 novembre 2016

 Contre Davos, les Aigles se sont qualifiés pour les demi-finales de Coupe de Suisse mais Kevin Romy a fini la soirée à l’hôpital.

 

Lorsque les deux équipes se sont alignées après la sirène finale, il n’était pas vraiment possible de savoir qui s’était imposé. Entre les Davosiens penauds avant leurs cinq heures de car et des Genevois clairement affectés par la scène de la blessure de Kevin Romy, c’est comme s’il n’y avait pas de vainqueur sur la glace des Vernets. Quelques minutes plus tôt, le Neuchâtelois avait quitté la glace le dos courbé, manifestement touché dans sa chair. A la suite d’une contre-attaque, il a été propulsé conte la bande et ne s’est relevé qu’avec peine. «C’est incroyable qu’on laisse passer des choses pareilles», a réagi à chaud Chris McSorley. Le bouillant Ontarien a d’ailleurs protesté en refusant d’envoyer son équipe au front à la suite de cette scène.

 

«Cela n’a pas l’air bon»

 

Et dire que tout semblait sourire pour les Aigles qui se sont imposés grâce à un finish étourdissant et deux buts en sept secondes à la 50e. Le score était passé de 3-3 à 5-3. Mais, ce matin, plus personne ne s’en soucie au bout du Léman. L’inquiétude concernant Kevin Romy prédomine. Il suffisait de voir Chris McSorley multiplier les allers-retours dans les couloirs des Vernets pour comprendre que quelque chose d’important se tramait. A peine sorti de l’infirmerie, l’entraîneur genevois s’est confié, le regard un peu perdu, pensif. «Cela n’a pas l’air bon. Par l’air bon du tout même.»

 

Selon les premières rumeurs, il se pourrait que la clavicule soit touchée. Cassée, même, selon certaines indiscrétions. Chris McSorley refuse d’en dire davantage. «Nous en saurons plus demain (ndlr: aujourd’hui), mais cela pourrait se compter en semaines.» A voir la précipitation des médecins pour venir s’occuper de l’infortuné, il y a fort à parier que les craintes ne sont pas infondées. La présence de l’ambulance derrière la patinoire du côté du vestiaire des Genevois venait donner un indice supplémentaire. Plusieurs de ses coéquipiers, hagards, ont attendu de le voir quitter les Vernets.

 

Ce matin, les Genevois se réveillent en tant que demi-finaliste de la Coupe de Suisse. Mais, au moment où ils couchent sur trois défaites de rang en championnat, ils pourraient avoir perdu gros. Très gros même.