6 décembre 2014

Les Aigles signent un 8e succès en dix matches. Hier soir, Lugano en a fait les frais à la Resega

 

Jamais depuis le début de la saison l’équipe de Chris McSorley n’avait fait preuve d’autant de régularité. La victoire obtenue à la force du poignet sur la patinoire de Lugano est la 8e des dix dernières rencontres. Elle équivaut à un total enviable de 23 points qui ferait rêver n’importe quel joueur. «Je crois qu’on a trouvé une manière de travailler tous ensemble», sourit Frédéric Iglesias. Une manière qui part d’abord d’une prise de conscience défensive et d’un engagement de tous les instants comme ce fut le cas hier soir. «Oui, ça a été une grosse bagarre jusqu’au bout et il a fallu s’accrocher», renchérit Iglesias. «En ayant la volonté de ne jamais reculer, on a presque fait le jeu». Ce fut notamment le cas lors du 3e tiers au cours duquel les Aigles furent plus près de creuser l’écart que Lugano d’égaliser.

 

Pourtant, le match ne pouvait pas plus mal commencer pour Genève-Servette. On jouait depuis 1’54 lorsque Tim Traber était pris en flagrant délit de check à la tête aux dépens de Marco Maurer. Le verdict était sans appel: cinq minutes de punition assorties d’une pénalité de méconduite de match. C’était l’occasion pour Jeremy Wick, 13e attaquant de McSorley hier soir, d’être intégré à la 4e triplette d’attaque.

 

Dans la foulée, Noah Rod écopait d’une pénalité mineure. Du coup, les Grenat se retrouvaient contraints de tenir à 5 contre 3 pendant 1’53! Une vraie gageure si l’on sait que le HC Lugano possède le meilleur jeu de puissance de la ligue, un powerplay encore plus efficace à la Resega avec 37% de réussite. Or, les Tessinois n’avaient qu’un but annulé de Fredrik Pettersson à se mettre sous la dent. Pire, ils faillirent même se faire surprendre par Kevin Romy. Un comble.

 

Décidément habiles à jouer le coup en contre, les Aigles allaient encore inquiéter le portier Daniel Manzato alors même qu’Eliot Antonietti purgeait une pénalité mineure. Le HC Lugano subissait-il tant que ça l’absence de sa star suédoise Linus Klasen, le meilleur passeur du championnat (23 assists) souffrant d’une légère commotion cérébrale? Une chose est sûre: les statistiques de la LNA indiquent que l’équipe de Patrick Fischer est celle qui dépend le plus du rendement de son quatuor d’étrangers, deux buts sur trois étant leur œuvre.

 

Délaissé sur la gauche des buts de Janick Schwendener, le défenseur à licence suisse Calle Andersson débloquait le score (22’36). Mais Genève répondait du tac au tac par Chris Rivera (27’06). Mieux: Alex Picard mettait à profit une situation de 5 contre 4 pour permettre aux visiteurs de prendre les devants à 30’’ de la deuxième sirène. Les images TV – images auxquelles les arbitres ne peuvent se référer dans ce cas de figure – trahissent pourtant le fait que le palet était bel et bien sorti de la zone défensive de Lugano avant que Picard ne conclue son solo et n’inscrive son 8e but de la saison… Du coup, cela chauffait dans le couloir menant aux vestiaires, Pettersson balançant une gourde sur Picard…

 

Seule mauvaise nouvelle de la soirée, la blessure au bras gauche de Christian Marti, qui rejoignait le vestiaire sous les quolibets des supporters tessinois avant d’être pris en charge par le médecin du HC Lugano. Des examens médicaux sont d’ores et déjà prévus à Genève.