27 octobre 2014

Nouveau week-end sans victoire pour des Grenat qui multiplient les échecs rageants. Cinquième défaite en sept matches

 

En prenant la direction du Hallenstadion, les hommes de McSorley savaient que la tâche s’annonçait compliquée. Ils sont finalement tombés dans les griffes de Lions zurichois affamés à domicile – 28 points en 10 matches – mais qui ont transpiré pour saisir leur proie. Réaliste et bien organisé, le «Z» a regagné le vestiaire avec deux longueurs d’avance au terme d’un premier tiers bien géré. La suite a été nettement moins aisée.

 

Trop de cadeaux

 

Durant le tiers médian, le GSHC a su considérablement relever la tête, remis sur les rails par ce but venu d’ailleurs de Daniel Vukovic (25e), alors que l’équipe évoluait à 4 contre 5. En effet, un dégagement du défenseur canado-suisse depuis son camp de défense a trompé, de façon stupéfiante, la vigilance d’un Lukas Flüeler qui n’en revenait pas. «Ce n’est pas Zurich qui a baissé son niveau, c’est simplement nous qui avons enfin joué au nôtre», s’exclamait Goran Bezina. Revenus à 2-1, les Aigles pouvaient à nouveau y croire. Ragaillardi, Genève a dès cet instant posé bien des problèmes à la formation de Marc Crawford.

 

Comme (trop) souvent, les Servettiens ont offert des buts à leur adversaire et quand le GSHC joue à ce petit jeu-là, il ne le fait pas à moitié. Le 2-0, tout d’abord, est l’œuvre de Mike Künzle (11e) qui ne s’est pas fait prier pour profiter d’une offrande de Dario Trutmann. Puis le 4-3, ensuite, tombé 56 secondes seulement après une égalisation récompensant l’énorme travail genevois. Une réussite de Cunti qui a suffi cette fois-ci à assurer le succès zurichois. Dommage, car Ge/Servette avait mis beaucoup de cœur pour recoller au score. Et avec cette envie d’aller de l’avant, il avait les moyens de prétendre à mieux sur les bords de la Limmat.

 

McSorley déçu et confiant!

 

«Je suis déçu, mais je reste confiant, concède Chris McSorley au moment de monter dans le car. Ce qui me rassure quelque part c’est que nous commettons des erreurs individuelles et non pas des erreurs d’équipe. Ce serait bien plus compliqué à corriger.» Le coach reste convaincu de la valeur de son équipe, lorsqu’elle sera au complet, rodée et plus disciplinée.

 

Avec ce week-end à zéro point, le deuxième depuis le début de la saison, le club des Vernets va devoir considérablement consolider son système défensif, bien trop friable. Encaissant plus de trois buts en moyenne par match – 60 au total, ce qui équivaut à la 10e défense du pays – Ge/Servette devra aussi pouvoir compter sur des leaders, étrangers notamment, capables de passer l’épaule et de se montrer décisifs de manière plus fréquente que depuis le début de la compétition.

 

Samedi soir, Lausanne, Bienne et Kloten, trois adversaires directs, ont gagné. «On va mettre le classement de côté, annonce le capitaine grenat, car nous devons impérativement gommer toutes ces erreurs qui nous coûtent ces buts et ces matches. Cela nous permettra aussi d’être enfin récompensés pour tout le travail abattu sur la glace depuis sept matches.» Après la Coupe de Suisse mercredi contre le LHC, le week-end prochain promet d’être périlleux, puisque le GSHC se déplacera vendredi à Davos, leader et invaincu sur sa patinoire, avant de recevoir Berne qui reste sur six victoires consécutives. Les Genevois sont avertis…

 

Baptême doux amer pour Jeremy Wick

 

Invité de dernière minute pour la rencontre à Zurich, Jeremy Wick – qui n’a aucun lien de parenté avec Roman Wick, le top scorer des ZSC Lions – a reçu sa convocation par téléphone dans la matinée. Après avoir rejoint le car de l’équipe à Berne et écouté les instructions des entraîneurs, il a embarqué sur la glace lors de chacune des présences de la 4e triplette offensive servettienne, aux côtés de Rivera et Gerber.

 

«Je suis très heureux d’avoir pu vivre cette expérience malgré la défaite», avouait-il juste après le match.

 

Sous contrat avec Ge/Servette depuis cet été, Jeremy Wick (25 ans) évolue depuis l’entame de la saison avec Red Ice en LNB pour prendre de la bouteille. Deuxième compteur de son équipe, auteur notamment d’un triplé vendredi contre Langnau, le Canado-Suisse a donc fêté ses débuts en Ligue A samedi soir.

 

«J’avais une énorme motivation, concède le numéro 18 grenat. J’ai tout fait pour mettre un maximum d’énergie dans mon jeu. Je suis satisfait de ma prestation et de mon temps de jeu.» De retour à Martigny tard dans la nuit, il était à disposition du coach lors du déplacement de son équipe à Langenthal hier, pour une troisième rencontre en autant de jours.