7 décembre 2016

A Lugano, les Grenat n’évitent pas une huitième défaite en neuf matches

 

Par les temps qui courent, le Genève/Servette HC et le HC Lugano cultivent les similitudes. Ainsi, les deux équipes sont les plus touchées par les blessures depuis le début du championnat, ce qui ne contribue pas à améliorer un rendement jusqu’ici largement insuffisant. Au plan des résultats, le GSHC ne s’est imposé qu’à une seule reprise lors de ses sept derniers matches. C’était exactement la même chose pour le HCL avant le week-end passé et un succès contre Fribourg Gottéron qui a permis au coach canadien Doug Shedden de sauver sa place. Et voilà comment deux clubs ambitieux en sont encore réduits à batailler autour de la barre alors que 60% du championnat a quasiment été joué.

 

La soirée n’avait pas bien commencé pour les Aigles. Sur un travail personnel lui ayant permis de passer en revue une partie de la défense genevoise, Dario Bürgler avait ouvert la marque. Moins de cinq minutes plus tard, Arnaud Jacquemet avait tout aussi logiquement remis les deux équipes à égalité. Jusque-là, rien à redire entre deux formations concentrées et peu enclines à offrir des pénalités gratuites.

 

Pour un brin de folie, il fallait ouvrir le chapitre du deuxième tiers avec un jeu plus débridé, favorisé par trois pénalités mineures. Même si le GSHC avait provisoirement mené au score, le 2-2 au moment de la deuxième pause représentait plutôt une bonne affaire pour les visiteurs si l’on se réfère au poteau touché par Linus Klasen.

 

A sens unique

 

Les points en jeu valant décidément cher hier soir à la Resega, l’heure du verdict était sans cesse repoussée. Par Julian Walker (43e) puis par Tony Martensson (51e) et enfin par Julien Vauclair (53e), Lugano passait tout près du but qui pouvait avoir le poids de la victoire. Les Aigles étaient dans les cordes, subissant dangereusement le jeu au cours d’une fin de rencontre à sens unique. Chris McSorley se voyait contraint de prendre un temps mort (53’48) afin de permettre à ses joueurs de retrouver leurs esprits. La manœuvre n’inversait pas la tendance, le GSHC pliant toutefois sans céder malgré une pénalité infligée à Daniel Rubin à 66 secondes de la sirène, l’attaquant genevois ayant été sanctionné pour avoir retardé le jeu en sortant volontairement le puck. Les visiteurs tenaient au moins un point. C’était déjà ça de pris.

 

En prolongation, Jonathan Mercier aurait pu donner la victoire aux siens lorsqu’il se présenta seul face à Elvis Merzlikins à 43’’ de la sirène. Mais le gardien opposa son veto au défenseur. On allait donc régler l’affaire aux tirs au but, où la technique suédoise personnifiée par Linus Klasen et Tony Martensson faisait la différence.

 

«Un point bon à prendre»

 

Voilà donc une huitième défaite en neuf matches pour les joueurs de Chris McSorley. Mais une défaite qui n’interpelle pas plus que ça le revenant Eliot Antonietti: «Tous les points sont bons à prendre, surtout à l’extérieur. Ce n’est pas comme si on avait perdu en jouant mal. On peut être fier de notre prestation et on méritait mieux que ça. Je suis de nouveau scandalisé par les arbitres qui n’ont pas sifflé en prolongation alors qu’il y avait au moins un penalty pour nous.» Force est aussi de reconnaître que Ge/Servette a souffert en fin de match: «C’est vrai que Lugano a mis beaucoup de pression en jouant très fort. Et la pénalité de Rubin n’a pas arrangé les choses», poursuit Antonietti.

 

Enfin, sur un plan plus personnel, le grand défenseur genevois est tout heureux d’avoir pu à nouveau griffer une patinoire de Ligue A en étant enfin de remis d’une blessure l’ayant mis sur la touche au soir de la 4e journée de championnat: «Cela m’a évidemment fait plaisir même si je n’ai pas beaucoup joué. Mais j’ai au moins retrouvé le groupe et réintégré l’équipe. Je suis prêt à repartir à fond.» Ge/Servette aura bien besoin de l’un de ses piliers défensifs.