2 mars 2018

Stéphane Da Costa témoigne de l’état d’esprit d’un groupe à qui il ne manque qu’un point pour participer aux play-off

 

«Vous nous parlez d’un point. Nous, nous parlons de prendre chaque match pour ce qu’il est. Avec comme unique objectif la victoire.» Stéphane Da Costa est ce que l’on appelle une tronche. Un joueur hors norme qui dit souvent tout haut ce que d’autres préfèrent éluder. Avec le Français, pas de faux-semblants. Cette franchise qui passerait parfois pour de l’arrogance symbolise pourtant bien l’état d’esprit nouveau qui anime le vestiaire grenat. Les Aigles se veulent conquérants mais refusent de se projeter au-delà du raisonnable.

 

Jouer les matches avant qu’ils n’aient eu lieu. C’est souvent l’erreur que commettent les jeunes. Avec son expérience, Stéphane Da Costa sait bien que le succès viendra shift après shift, en n’oubliant jamais d’accomplir les petits gestes fondamentaux. Pas question donc pour Genève de spéculer lors de ces deux derniers matches contre Berne. Si un seul point suffit au bonheur du club et de ses supporters, les joueurs en veulent plus. Pas question non plus de compter sur un faux pas de Langnau, qui affronte deux fois Kloten, la lanterne rouge. «Cette qualification, on ira la chercher par nous-mêmes, en gagnant des matches. C’est ce que nous avons réussi contre Langnau justement, dans un contexte compliqué. Je trouve que l’on a fait un très bon match. Sérieux. Solide. Nous avons été capables de suivre notre système pendant l’ensemble des soixante minutes, et ça, c’est très important.»

 

L’indiscipline crasse de certains coéquipiers de l’attaquant français n’a pas porté préjudice par la grâce d’un box-play retrouvé. Avec des joueurs comme Daniel Vukovic ou Floran Douay, le système de défense en infériorité numérique – où les joueurs ont enfin été autorisés à faire preuve de mobilité et d’agressivité sur le porteur du puck – a retrouvé de la crédibilité. Faut-il y voir le fruit de l’excellent travail accompli par les deux adjoints pendant la pause olympique?

 

Pas seulement. Il faut surtout relever qu’avec le retour des nombreux blessés, l’équipe de Craig Woodcroft avait enfin trouvé l’équilibre qui lui a tant fait défaut cet hiver. «On ne se cherche pas d’excuse, souligne Stéphane Da Costa. Mais à un moment, quand tu joues avec trois défenseurs de métier valides, ça devient tout de même un peu plus compliqué. Alors, oui, ça fait du bien d’avoir plus d’options.»

 

Des joueurs en santé, libérés d’un poids puisque l’avenir du club est assuré, un coach rentré tout bronzé de Corée, tout semble se mettre en place pour que la fête soit belle. Ne manque plus qu’un point pour lancer les préparatifs. «Une victoire», corrige Stéphane Da Costa.