23 janvier 2015

Les Aigles égalisent à moins de deux minutes du terme de la rencontre pour plier quelques secondes plus tard face à Lausanne

 

Menés 2-0 par le LHC à la fin du deuxième tiers-temps à Malley, les hommes de Chris McSorley semblaient cuits, tant physiquement que moralement, incapables de faire sauter le verrou de la cage gardée par Cristobal Huet. On se dirigeait vers une victoire nette et sans bavure des Vaudois. Et soudain, Romain Loeffel a sonné la révolte servettienne en trouvant la faille, à moins de dix minutes du terme de la rencontre, entretenant un maigre espoir dans le camp grenat. Les Aigles se ruaient alors à l’assaut de la cage du dernier rempart français et jetaient leurs dernières forces dans la bataille. A moins de deux minutes de la sirène finale, Kevin Romy offrait miraculeusement une prolongation à ses couleurs.

 

Dans la lucarne

 

Auparavant, Lausanne avait ouvert le score dans le tiers médian quand Goran Bezina rejoignait le banc des pénalités pour une obstruction après seulement 52 secondes de jeu. A 5 contre 4, il n’en fallait pas plus à Etienne Froidevaux et à ses coéquipiers pour prendre, alors, logiquement l’avantage. Durant les quarante premières minutes, les hommes de Chris McSorley n’ont jamais semblé être en mesure de revenir au score, à l’image d’un Dario Trutmann complètement en dehors de ses patins – quelle perte de puck inadmissible devant Robert Mayer!

 

Les joueurs de Heinz Ehlers doublaient la mise en fin de deuxième tiers-temps grâce à une réussite de Benjamin Antonietti, le frère aîné du défenseur de Ge/Servette, Eliot. Sur un tir de son capitaine John Gobbi, le No 46 du LHC pouvait en effet dévier adroitement le puck dans la lucarne du portier genevois.

 

«A la chasse aux papillons»

 

A ce moment-là de la partie, on était loin d’imaginer le scénario de la fin de rencontre. Seulement voilà, si les Aigles sont revenus de nulle part pour arracher un point dans l’antre des Lausannois, on parlera longtemps de cette prolongation perdue après un peu plus d’une minute de jeu sur une réussite de Louhivaara, le pauvre Robert Mayer ayant été laissé seul sur le coup. «Je ne suis pas heureux ce soir, pestait Chris McSorley à l’heure de l’analyse. Face à un club comme le LHC, on ne peut pas jouer au chat et à la souris pendant quarante minutes, revenir au score et perdre de la sorte. Sur le 3 à 2, Loeffel était à la chasse aux papillons au lieu de faire son job défensif. Jamais nous n’aurions dû être menés de deux longueurs. Mon équipe est taillée pour affronter des formations bien plus redoutables. L’objectif était la victoire, c’est râpé pour le coup.»

 

Noah Rod, qui fêtait hier soir une première convocation en équipe de Suisse (lire ci-contre) n’était pas non plus satisfait de ce finish en queue de poisson: «C’est inadmissible de perdre de la sorte. On savait ce que l’on avait à faire et on s’est réveillé bien trop tard. C’est vraiment rageant, nous n’avons pas le droit de nous incliner de cette manière. Je suis vraiment déçu.»