23 août 2014

Après la victoire convaincante contre Frölunda, les Aigles doivent enchaîner ce soir contre Villach

 

Après Frölunda, Villach. Avec un match tous les deux jours, c’est un rythme de play-off auquel s’astreint Ge/Servette. Mais on est bien loin de l’agitation qui prévaut lors des séries finales. Dans le couloir des Vernets, au lendemain d’une jolie victoire en Champions Hockey League (CHL) contre le favori du groupe Frölunda, c’est la routine. L’entraînement est optionnel. Avant de sauter sur la glace avec ceux qui ont décidé de s’ébrouer, les coaches savourent donc ce succès qui a permis aux Aigles de réussir pleinement leur entrée sur la scène européenne.

 

«Au-delà de la victoire, c’est le bel effort du groupe qui me réjouit, sourit Chris McSorley dans son bureau. Il n’y avait pas n’importe qui en face. Frölunda est l’une des meilleures équipes du continent.»

 

Devant une très jolie assistance, plus de 5000 spectateurs, plusieurs éléments sont sortis du lot. «Je pense que l’on a déjà pu voir pourquoi Paul Ranger a tout pour être le meilleur joueur de la Ligue», estime Chris McSorley.

 

C’est un peu la rentrée des classes et le boss a décidé d’octroyer des bons points à un peu tout le monde. Aux frères Pyatt, «intelligents», à Alex Picard, «auteur d’un gros match», à son capitaine Goran Bezina, «qui progresse à chaque sortie aux côtés de Romy et de Matt D’Agostini».

 

Bref, l’entraîneur semble déjà satisfait. «Mais je le serai encore davantage dans un mois quand les joueurs auront véritablement intégré tous les aspects tactiques que nous travaillons au quotidien et qu’ils seront capables de les exécuter parfaitement.»

 

Chris McSorley et les joueurs l’avaient dit: ils ne braderaient cette CHL en aucun cas. Ce premier gros match contre les Suédois est venu confirmer que le dilettantisme ne fait pas partie de la maison. Il faudra confirmer ce bel élan contre Villach ce soir. Cette fois, dans la peau du favori. «Je ne crois pas à un relâchement, dit Chris McSorley. Avec la longue saison qui nous attend, je sens que tout le monde, même ceux qui ne jouent pas pour l’instant, est concerné.»

 

«J’éprouve de plus en plus de plaisir»

 

Goran Bezina, quel est votre sentiment après votre premier but inscrit en qualité d’attaquant?

 

Je suis de plus en plus à l’aise. Il est évident que, lors de mon premier match, j’étais un peu perdu sur la glace, mais maintenant avec la présence de Kevin Romy et de Matt D’Agostini à mes côtés, c’est un peu plus facile. Les automatismes commencent petit à petit à venir et le positionnement, qui était le plus gros problème, devient plus simple. Il y a passablement de changements entre la défense et l’attaque mais comme je suis un joueur qui a de l’expérience, je ne vais pas trop mettre de temps à m’adapter. Quand on sait jouer au hockey, certains gestes restent les mêmes…

 

Jouez-vous beaucoup moins de minutes qu’en défense?

 

Mais pas tant que ça! Je ne vais pas jouer trente minutes, mais avec les situations spéciales où je suis utilisé à toutes les sauces, je me trouve encore passablement sur la glace. Je suis content de mon temps de jeu. Maintenant, les efforts ne sont pas les mêmes, mais j’éprouve de plus en plus de plaisir à évoluer devant.

 

Quel est votre avis sur les nouvelles règles?

 

Pour l’instant, les équipes n’en profitent pas énormément. Au coach de les inclure dans sa tactique, au niveau des systèmes de jeu. Il y a plus de place en zone offensive et en infériorité numérique. Il y a encore des petites erreurs à gommer et c’est normal à cette période de l’année. Mais au final, on doit être contents de notre partie face à Frölunda. Il était important de battre ces Suédois d’entrée. C’était l’adversaire le plus coriace du groupe et si on désire aller plus loin dans la compétition, cette victoire va nous faire du bien pour la suite.