Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 16/11/2014 - 21:38

Les esthètes auront eu tout intérêt à passer leur chemin. Les pragmatiques, eux, se montreront satisfaits des trois points indispensables conquis sans vraiment souffrir.

 

Pour aller avec l'ambiance plus familiale qui accompagne généralement les opérations peluches, on aurait pu imaginer un match avec une avalanche de buts et un jeu chatoyant. Vu l'état de forme des deux équipes et notamment de leur défense, on pouvait concevoir la première condition. Pour la seconde, par contre, c'était quand même assez peu probable.

 

Et c'est bien à une rencontre dans la foulée de celui de la veille auquel nous avons eu droit. Les buts ne figureront dans aucun best of, nous n'avons assisté à aucune action d'éclat ni à aucun retournement de situation. Bref, les amateurs de hockey spectacle se seront sûrement un peu ennuyés. (Et les autres aussi parfois, pour être tout à fait franc.)

 

Mais l'essentiel n'est bien entendu pas là. L'enjeu de ce match, c'était surtout de profiter d'engranger trois points face à une équipe qui a connu sa traditionnelle séance de chute libre plus tôt que d'habitude. De plus, les Léventins avaient subi un gros coup de bambou la veille en laissant filer dans des circonstances rocambolesques une victoire contre Bienne qui nous aurait bien arrangés (sous réserve du protêt déposé). Bref, les trois points n'étaient pas négociables.

 

Et de ce point de vue, le plan s'est bien déroulé, si on veut bien passer sur les réguliers égarements de la défense. Genève-Servette aura disputé un match sérieux, assurant ce qu'il fallait pour ne pas connaître de fâcheuse surprise.

 

Tout est très loin d'être parfait, mais s'il est un élément réjouissant, c'est que cette équipe commence gentiment à prendre forme. Matt D'Agostini enquille les points depuis plusieurs matches maintenant, Noah Rod semble enfin démarrer sa saison et Paul Ranger a trouvé un siège confortable en tribune. On peut vraiment regretter que les Dieux du hockey s'acharnent parfois. D'abord en transformant le retour de Matt Lombardi en série tragi-comique, puis en nous enlevant Juraj Šimek quand il semblait enfin enclencher la deuxième, et enfin en nous privant de stabilité au poste le plus important, avec nos trois gardiens qui souffrent de maux divers et variés.

 

Mais ma foi, les blessures, c'est pour tout le monde, et en attendant des jours meilleurs à ce niveau, il est satisfaisant de voir l'équipe assurer l'essentiel de façon solide. Ce sera à confirmer face à des équipes plus huppées comme Zoug, Bienne ou… euh, comme Zoug, en fait. En espérant que cette @#&%* de barre finisse enfin par s'éloigner un peu.

Les bières

Matt D'Agostini

Ses débuts chez nous ont été frustrants, mais depuis qu'il a trouvé ses marques, il est inarrêtable

Arnaud Jacquemet

L'abattage ce travailleur de l'ombre passe souvent inaperçu. Son but tout en acharnement lui amène un peu de lumière

Christopher Rivera

Puisqu'on honore les bosseurs, il semble transcendé par son magnifique but en CHL

Goran Bezina

On ne le reconnaît plus depuis quelque temps, et il joue au tourniquet sur le 1-1. Espérons que ce ne soit pas la saison de trop pour lui

La défense en général

Même le fait d'affronter les deux pires équipes de la Ligue ne leur a pas permis de se mettre en évidence (ou pas dans le bon sens, en tout cas)

Daniel Steiner

Qu'est-ce qu'on lui a fait à celui-là pour qu'il marque systématiquement contre nous ?