15 décembre 2014

Le retour sur la glace de Cody Almond et de Matthew Lombardi va modifier en profondeur le visage de l’équipe genevoise.

 

Cody Almond et Matthew Lombardi n’ont pas vécu le bonheur de réussir leur retour en NHL cet été (respectivement à Minnesota et aux New York Rangers). Tant mieux pour GE Servette. L’organisation chère à Chris McSorley, en pleine ascension depuis la mi-novembre et la première pause dévolue à l’équipe nationale, va prendre une autre dimension avec les deux Nord-Américains dans son moteur. Elle l’a d’ailleurs prouvé samedi à Berne en tenant tête très longtemps à l’autre équipe en forme du moment, avant de perdre l’enjeu bêtement en prolongation.

 

En quoi ce duo va-t-il changer GE Servette? Eléments de réponse.

 

De la créativité offensive

 

Les deux Nord-Américains ont des mains en or. La qualité et la vitesse d’exécution de leurs mouvements accélèrent le jeu vers l’avant de GE Servette. Ils sont capables de désarçonner n’importe quelle arrière-garde. En témoigne l’action de classe qui a amené le 0-2 samedi à la PostFinance Arena. En face, il y avait pourtant le CP Berne et la deuxième meilleure défensive du pays. Ce génie offensif, Kevin Romy paraissait parfois bien seul à le supporter avec constance depuis la mi- septembre. Il sera désormais réparti sur plusieurs épaules.

 

De l'intensité sur l'aire de jeu

 

Cody Almond et Matthew Lombardi ne se contentent pas de faire des misères dans le camp adverse, ils ne négligent pas les basses besognes défensives. Leur capacité à se replier pour défendre stabilisera encore l’arrière-garde genevoise, en net regain de forme par rapport au début de saison. Cette capacité à travailler dans les deux sens de la patinoire, Chris McSorley adore. L’intensité de leur labeur sur l’ensemble de l’aire de jeu sera précieuse à GE Servette. Cody Almond amène également une puissance physique dont on raffole aux Vernets.

 

Du leadership dans le vestiaire

 

Si Cody Almond (25 ans) est encore un peu jeune pour prétendre à ce rôle, Matthew Lombardi appartient à la caste des leaders. Son statut, le Québécois ne le bâtit pas avec sa langue, mais grâce à son professionnalisme exemplaire. Son éthique de travail et sa prestance en font un pilier du groupe. S’il a été nommé parmi les trois papables au titre de MVP du dernier championnat (avec Wick et Huet), ça n’a pas seulement à voir avec ses performances offensives (un point par match en 2013-2014), mais aussi avec sa personnalité. C’est un monsieur.

 

Du vécu en situations spéciales

 

Le temps de jeu en situations spéciales de certains va chuter. Car Chris McSorley fait souvent appel à ses nouveaux venus dans ces circonstances. Que ce soit à 4 contre 5 (leur sens du placement et du sacrifice fait souvent mouche pour contrer le power play adverse) ou à 5 contre 4, ils sont régulièrement alignés. Rappelons que, en 2013-2014, Matthew Lombardi (6 goals) et Cody Almond (4) avaient marqué grosso modo le tiers des buts inscrits en power play. Un jeu de puissance qui, une fois n’est pas coutume au GSHC, semblait compétitif.