Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, la neige fait partie de la période hivernale en Suisse. Un peu comme le hockey sur glace en somme.
Les spécialistes prévoyaient de grosses quantités d’or blanc pour ce vendredi soir. Du côté de Fribourg, on s’en inquiétait passablement car ils n’en avaient pas connu lors de trois des quatre derniers hivers. Dans le camp genevois, l’incertitude était de mise en raison de l’absence de plusieurs cantonniers de renom et d’expériences récentes plutôt compliquées. Pour rendre la situation encore plus glissante, la limite des chutes de neige se rapprochait dangereusement des deux villes depuis plusieurs semaines. Une soirée d’apocalypse était donc à planifier en ce premier jour de février.
Les premiers flocons arrivèrent très rapidement et c’est comme pressenti Genève qui en profita. Une double épaisseur initiale qui donna le sourire à des Servettiens plus habitués que leurs adversaires aux joies de la poudreuse. Peu après la récréation, les joyeux lurons du bout du lac continuèrent de snowboarder sur la deuxième averse. Mais à force de trop se luger sans se préoccuper des éléments, la chute devint inévitable. Sans doute déstabilisés par celle-ci, ils se ramassèrent même une nouvelle gamelle à peine deux minutes plus tard. Si le temps se calma ensuite quelque peu, on sentait que les Grenat n’appréciaient plus trop cet épisode blanc. Las pour eux, les météorologues étaient formels : les nuages n’avaient pas encore terminé de déverser leur colère.
Souhaitant tout de même profiter un peu de leur voyage, les Genevois mirent le nez à la fenêtre lors de la troisième averse. Mal leur en prit puisqu’ils se firent cueillir à froid par un voisin dont les plongeons dans la poudre s’avèrent ravageurs. Ils tentèrent tout de même de continuer leur promenade et découvrirent qu’il n’était finalement pas si difficile que cela de tirer profit de certaines plaques de verglas. Mais c’était sans compter sur le fait de croiser un ex-fiancé sur leur chemin. Toujours pas remis d’une rupture particulièrement douloureuse, celui-ci ne se gêna pas pour catapulter deux gigantesques boules de neige en pleine face des Servettiens.
Sonnés, glacés, transis, ceux-ci ne s’en relevèrent jamais. Une soirée à oublier pour eux et quelques jours de pause bienvenus pour soigner les petits bobos et microbes qui traînent !
Les bières

Le power-play

Le box-play

Johan Fransson

Tanner Richard

Daniel Winnik
