Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 10/12/2017 - 11:16

Après avoir enfin réussi à triompher de son ennemi héréditaire le Dragon et entrevoyant peut-être le début de la fin de sa convalescence, l’Aigle se rendait dans l’antre de l’Ours, féroce bestiole à la force de frappe sans commune mesure. Entreprise vouée à l’échec, se dira-t-on. En effet, les coups du plantigrade font mouche avec une fréquence insolente là où le volatile cherche plutôt à enrhumer son adversaire. Vu comme ça, les chances apparaissent asez minces.

 

N’ayant pas grand chose à perdre, le visiteur frappe d’entrée et, au plus grand étonnement de toute l’assistance, fait mouche. Il poursuit sur sa lancée, multiplie les tentatives, mais c'est l’Ours qui revient à hauteur en trouvant un Haas de façon assez heureuse. À la fin du premier round, le mammifère parvient même à prendre l’avantage grâce à son esprit de combat. “C’est vraiment pas juste”, se dit l’Aigle en rejoignant son coin un peu sonné et avec quelques restes de coquille sur la tête.

 

À la reprise, le scénario se poursuit : l’Aigle tente beaucoup de choses, mais sans plus de succès qu’à l’habitude. En face, l’Ours laisse passer l’orage et profite impitoyablement de la première ouverture pour virevolter et se Hischier hors de portée de l’adversaire.

 

Le schéma est classique. C'est un film vu et revu depuis quelques mois. L’adversaire est trop fort, l’Aigle trop inefficace, il faut se faire une raison. Oui mais toute bête a son point faible, et celle de l’Ours réside à peu près à la hauteur d’une charge de Tristan Scherwey. Sous le casque, ça cogite fort depuis quelque temps. Sûr de son fait, promis au triomphe final par tout ce que la jungle compte de chroniqueur animaliers, il a pensé pouvoir se contenter de faire la différence rapidement pour gérer la fin de partie et gagner aux points. Cela avait déjà failli se retourner contre lui lors de la première visite de l’Aigle. Et cela fait trois fois de suite qu'il laisse filer une victoire promise.

 

Et à nouveau, le miracle se produit : l’Ours gamberge. Ses jambes tremblent. La crainte s’insinue. Pire : il se met à réfléchir, aidé dans cette tâche par l’absence de Thomas Rüfenacht. Qui pis est, il réfléchit à la vitesse bernoise. Autant dire qu'il peut se passer beaucoup de choses pendant ce temps. Et l’Aigle ne se fait pas prier pour en profiter. Il porte un premier coup d’un revers bien ajusté, puis conclut son travail de Romain en revenant à égalité avant la fin du troisième round.

 

Or lorsque la partie s’éternise, l’Aigle possède dans sa panoplie un coup imparable, dont il avait hélas été privé lors du précédent affrontement pour cause d’attente d’une heureuse éclosion. Et ce coup dit de la “Tomme d’Ernest” ne manquera pas à sa réputation. L’Ours chougnera bien un peu auprès de son allié historique le Zèbre, qui ira consulter la vidéo histoire de lui faire plaisir, mais ne pourra rien pour lui cette fois.

 

Ragaillardi par ses derniers succès, l’Aigle pourra aller skier l’esprit serein avant de retrouver la jungle de la Nécheuneulig face à des Panthères tessinoise en pleine bourre.

Les bières

Henrik Tömmernes

Les matches qui dépassent les 60 minutes, c’est son domaine.

Nick Spaling

Pour son but et son travail ingrat.

Romain Loeffel

Très à la peine ces derniers temps, il a retrouvé son efficacité au bon moment.

Daniel Rubin

(Long soupir)

Jonathan Mercier

[En attaque] Ce n'est pas tellement contre lui. À ce poste qui n'est pas le sien, il fait ce qu'il peut, c'est-à-dire pas grand-chose. Si le but est de le mettre en valeur pour le vendre, je suggère de chercher une autre méthode.

Kevin Romy

On a déjà vu le film, on sait qu’à un moment il se réveillera en se rendant compte que la saison a commencé et qu’il sera alors intenable. En attendant, on en est réduit à patienter.