17 septembre 2014

GE Servette menait 4-1 à la 24e. Il s’est fait rattraper par Bienne, avant de s’imposer aux tirs au but (5-4).

 

Après 24 minutes de jeu, la victoire de GE Servette paraissait acquise. Le 4-1 signé Daniel Rubin en supériorité numérique semblait offrir de riantes perspectives aux «grenat» en cette jolie soirée de fin d’été.

 

A ce moment-là du match, il était de bon ton d’évoquer la métamorphose de l’ancien attaquant du CP Berne. D’obscur membre du 4e bloc fédéral à nouveau joyau de l’offensive «grenat», Daniel Rubin avait le profil tout craché pour devenir le fil conducteur d’une jolie histoire à raconter. Le dévolu du chroniqueur de service aurait aussi pu être jeté sur Romain Loeffel (auteur du 2-0 à la 11e). Son rayonnement sur l’aire de jeu semble totalement revenu depuis qu’il évolue avec un aigle sur la poitrine. Alexandre Picard aurait également été un excellent client. Ecarté de l’alignement lors des deux premiers matches du championnat au profit des nouveaux mercenaires engagés cet été, le Québécois a fait des merveilles durant le premier quart d’heure (deux buts). L’ennui? Ni l’entrée en scène fracassante de Picard ni l’incroyable métamorphose de Rubin et encore moins la place de choix dans la défense «grenat» qu’est en train de se fabriquer Loeffel ne méritent d’être thématisé plus à fond.

 

Car les Genevois ont trouvé le moyen de perdre le nord alors qu’ils avaient parfaitement lancé leur expédition. La principale raison d’un couac évité de justesse au terme de la séance des tirs au but? Alors qu’il avait tout pour bien faire, le GSHC a soudain fait connaissance avec l’efficacité du jeu de puissance biennois. Et avec les méfaits de l’indiscipline. Car à chaque fois que Thimothy Kast (par deux fois) ou Jonathan Mercier s’est pris une pénalité, le HC Bienne en a profité pour scorer.

 

Précision: ce ne sont pas les deux nouvelles étoiles suédoises du Stade de Glace, Pär Arlbrandt et Niklas Olausson, qui ont fait parler la poudre dans ce domaine faisant partie de leurs spécialités, mais la deuxième unité seelandaise. Comme quoi Kevin Schläpfer a désormais l’embarras du choix quand son groupe évolue avec un homme de plus sur la glace. Précieux.

 

Power play biennois percutant

 

Ajoutez au power play efficace l’exploit personnel de Gaëtan Haas, seul Seelandais à avoir troué Christophe Bays à 5 contre 5 d’un magnifique tir du poignet en pleine lucarne (38e, 4-3), et vous comprendrez comment les «grenat» ont réussi à ruiner un début de match parfait.

 

Incroyable et peu excusable, même si les températures invitaient au farniente plutôt qu’au labeur acharné. Il aura donc fallu une séance de tirs au but réussie pour que la soirée du GSHC ne vire pas à l’aigre. Dommage, vraiment, au vu des 24 premières minutes de jeu.

 

Les étoiles

 

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Alexandre Picard Pour son début de match ma foi impeccable, presque trop facile. Car pour la suite, ça s’est vraiment gâté pour lui et le GSHC.

 

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Oliver Kamber Déjà buteur face à Lausanne, le Bâlois a remis ça hier. Kamber percutant d’emblée? Voilà qui tranche avec ce qu’il a montré la saison passée.

 

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Romain Loeffel Depuis son arrivée au bout du lac, l’ancien pilier de FR Gottéron a retrouvé ce rayonnement qu’il avait peu à peu perdu à la BCF Arena.