16 décembre 2017

La manière dont le LHC a perdu ce derby contre un GE Servette décimé par les absences est inexcusable. Il convient désormais de l’écrire, le pensionnaire de Malley 2.0 est en crise. Le moment est aussi venu d’arrêter de gratter les fonds de tiroir pour trouver du positif dans les rangs vaudois – deux bonnes prestations d’affilée de Huet, un top scorer percutant offensivement, des étrangers au top, etc.

 

Non, décidément, la vérité est ailleurs. Elle est nettement plus cruelle pour une équipe qui visait officiellement, en début de saison, le top 4 après les 50 premiers matches. Il convient de réviser cet objectif pour faire des play-off et de la 8e place l’unique but à atteindre d’ici au printemps prochain.

 

Un vaillant GE Servette

 

La réalité dans laquelle s’ébattent les Vaudois est encore devenue plus alarmante à la lumière de leur prestation contre un vaillant GE Servette. Sans vouloir être exhaustif ici, deux maux principaux sautent aux yeux quand on observe ce LHC à la dérive. Il y a tout d’abord cette solidité défensive si frappante durant l’ère Ehlers, puis au début de celle de Ratushny, qui s’est évaporée dans les airs. En témoignent le nombre d’erreurs incalculables commises par Schelling, Genazzi et consorts hier soir.

 

Il y a aussi cet état d’esprit de guerrier qui semble avoir du plomb dans l’aile. À ce niveau-là, les agissements sur le marché des transferts du directeur sportif Jan Alston n’y semblent pas étrangers. Il s’est récemment séparé de plusieurs joueurs qui formaient le cœur de cette équipe (Antonietti, Augsburger, Déruns) ou a tenté de le faire (Conz, Miéville). Ces tauliers, qui ont tant vécu avec un club dont ils défendaient les couleurs avec ardeur, manquent dans les 3e et 4e lignes. Ils manquent aussi en box play et sans doute dans un vestiaire où l’arrivée de «mercenaires alémaniques» grassement payés a sans doute modifié l’alchimie.

 

Le voisin ne s’est pas gêné pour en profiter. Au vu de sa situation, tant financière qu’humaine (quelle liste de blessés dans les rangs du GSHC!), cela doit faire un bien incroyable au moral.