23 janvier 2015

Un but contre son camp marqué par Robert Mayer durant la prolongation offre un nouveau succès au LHC. GE Servette a été trop lent au démarrage.

 

Robert Mayer continue de ne pas rassurer pleinement son monde au bout du lac. Hier, durant la prolongation, il a offert la victoire au Lausanne HC en poussant au mauvais endroit avec sa jambe un puck qui traînait devant ses filets.

 

C’est malheureux. C’est involontaire. C’est surtout amer pour GE Servette. Les «grenat» ont vu leurs gros efforts fournis durant le 3e tiers pour revenir à 2-2 anéantis à la 62e. «J’ai accordé un rebond, puis un adversaire a poussé le puck derrière moi avec son patin, raconte le gardien du GSHC. En voulant me retourner pour me repositionner, je fais ce geste alors que j’avais perdu la rondelle de vue.»

 

Cette fin de match est cruelle pour le gardien genevois et ses coéquipiers. A titre personnel, car l’ancien employé du Canadien de Montréal a sorti un bon match avant de commettre l’irréparable sous la pression d’Ossi Louhivaara. A titre collectif, puisque le GSHC aurait pu prétendre à mieux sur la base des efforts fournis en fin de temps réglementaire. Mais voilà, il a fini par payer sa lenteur au démarrage, lui qui a «sorti» deux premiers tiers insuffisants pour prétendre à mieux.

 

Avec un bandage sur un pied

 

Ce but contre son camp marqué par Robert Mayer ne va pas l’aider à forger l’indispensable confiance après laquelle il court durant cette saison marquée par deux blessures aux chevilles. Il s’est d’ailleurs présenté aux interviews avec un bandage sur le pied gauche. Quand on lui demande comment ça va, il répond. «Ça va, même si je ressens encore quelques douleurs durant les entraînements. Mais en match, on n’y pense plus.»

 

Les soucis de gardiens, Lausanne en a beaucoup moins. Même si hier, Cristobal Huet n’est pas tout blanc sur l’égalisation signée par Kevin Romy à la 59e. La manière dont il repousse le puck avec sa canne devant Cody Almond, passeur décisif sur ce coup-là, est suspecte. Mais on ne saurait évidemment en vouloir dans le camp vaudois à un homme qui porte à bout de bras son club depuis le retour en LNA. Un club qui se rapproche toujours plus d’une nouvelle participation aux play-off à laquelle seuls les grands craintifs se refusent encore à croire.

 

Reste qu’en continuant de surfer sur la vague du succès comme ils le font en ce moment (neuf victoires en onze matches), les hommes de Heinz Ehlers parviendront tantôt à composter leur ticket pour le grand huit. Une perspective qui ne fait d’ailleurs guère de doute au regard des deux premiers tiers livrés par les Vaudois.

 

Malgré plusieurs grosses charges assénées par l’adversaire, ils sont restés debout et ont offert à leur public 40 premières minutes de qualité. A elles seules, elles valident la fin de match heureuse pour le LHC.

 

Les étoiles

 

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Ossi Louhivaara  Il pousse Robert Mayer à la faute durant la prolongation en mettant la pression sur le but genevois et offre une nouvelle victoire à ses couleurs.

 

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Etienne Froidevaux  Après une longue traversée du désert en novembre et en décembre, le Bernois pèse à nouveau de tout son poids sur les défenses adverses.

 

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Kevin Romy  Même s’il reçoit un coup de canne dans le visage quelques secondes avant le 2-2, il serre les dents, égalise dans la foulée et offre un point au GSHC.