Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 15/02/2015 - 22:47

Bonne nouvelle, le match de la veille n'était pas un feu de paille, et les Grenats attaquaient sur les mêmes bases. Malheureusement, les Biennois, bien décidés à profiter de la séance de surplace fribourgeoise, savaient plus efficacement profiter des largesses de la défense genevoise.

 

Lors des deux premiers tiers, on voyait donc les Genevois dominer et prendre logiquement l'avantage. Puis les Biennois réagissaient suite à une pénalité inutile et recollaient, ce qui est assez naturel au Stade de Glace.

 

On en venait donc à craindre un de ces matches à l'issue frustrante dont les Aigles ont le secret face à des formations réputées inférieures. Certes, une défaite n'auraient pas été dramatique puisque Lausanne perdait aussi, et ça surtout aurait presque définitivement enfoncé nos amis fribourgeois. Mais bon, quand même. Autant nous charger de la basse besogne nous-mêmes la semaine prochaine.

 

Les Biennois finiront tout de même par craquer lors des dix dernières minutes, permettant aux Aigles de remporter trois points mérités, de réaliser une semaine parfaite et de prendre le large à la sixième place.

 

Alors que se profilent les playoffs, cette soudaine montée en puissance ne peut que réjouir et faire rêver le supporter genevois. Il faudra juste espérer que la défense, réduite à six unités hier, tienne le coup.

 

Ah oui, j'oubliais. Sauf incroyable concours de circonstances en playoffs, nous avons désormais disputé notre dernière rencontre dans la vieille patinoire biennoise. Je ne pouvais donc conclure cet article sans rendre à cette enceinte l'hommage qu'elle mérite.

 

Adieu donc à toi, Stade Dégueulasse, où les chaussures du supporter s'engluent tel le cormoran moyen un jour de marée noire, et où l'on renonce à s'asseoir sur les gradins de peur de devoir balancer son jeans à la poubelle dès son retour à la maison.

 

Adieu à ton toit rafistolé dont on redoute toujours de voir un bout nous tomber sur le coin de la gueule et qui justifie la fermeture de la patinoire en cas de neige trop abondante.

 

Adieu tribunes sur trois côtés où les supporters de l'équipe nationale, peu habitués à la configuration des lieux, tentèrent jadis de lancer une ola.

 

Adieu patinoire où nous avons mine de rien passés moult moments de notre existence de supporters, tant en LNA qu'en LNB, avec ses tifos clés et ses supporters locaux qui chantent "On est chez nous", précurseur involontairement rigolo du triste "Ici c'est [nom du patelin]".

 

Adieu buvette en bois avec tes briques de thé froid minuscules et tes hot dogs miniatures.

 

Adieu patinoire qui ne ressemblait à aucune autre en Suisse. Et heureusement, diront certains. Toujours est-il que malgré tous ces défauts et bien d'autres encore, le Stade de Glace avait sa personnalité. Quand on revenait de son premier déplacement à Bienne, il y avait quelque chose à raconter.

 

À sa place, nous trouverons la saison prochaine une arène bien plus belle, confortable, et fonctionelle, mais qui risque fort d'être aussi aseptisée que les nouvelles enceintes de Zurich et Zoug. C'est le hockey moderne, que voulez-vous. Voici la Kiss Cam, embrassez-vous. On peut les applaudir.

Les bières

Timothy Kast

Bel hommage à Igor Fedulov avec deux caviar en deux soirs.

Matthew Lombardi

À ce rythme, il devrait retrouver son niveau de la saison dernière pile pour les playoffs.

Jeremy Wick

Une autre bonne surprise de la saison.

Gaëtan Haas

Quand on s'appelle Gaëtan, on mérite d'office une mauvaise bière. Quand on prend l'habitude de marquer contre nous, encore plus.

Matthias "Qui ça ?" Rossi

Profiter lâchement de l'apathie de la défense, c'est petit.

Robert Mayer

Entre les blessures et les sorties, c'est un peu le Rick di Pietro suisse.