8 décembre 2018

Ge/Servette s’est incliné 7-1 face au LHC. De quoi se faire bien du souci avant de défier Zurich ce samedi

 

Vendredi en fin d’après-midi, il fallait près de deux heures pour rejoindre Lausanne depuis le bout du Léman en raison de la circulation chaotique sur l’autoroute. Une fin de semaine comme une autre, en somme. Pourtant, les joueurs du GSHC ont probablement dû trouver leur soirée bien plus longue encore à se prendre une gifle sur la joue droite, puis la gauche… puis la droite. Et ainsi de suite de 19 h 45 à 22 h 15. Durant toute la rencontre, les Aigles ont couru. Après le puck, d’abord. Après le score, ensuite.

 

«À 4-1, nous avons tout de même produit du jeu», a tenté de relativiser Chris McSorley, sans franchement donner l’impression d’y croire. Pour le capitaine Noah Rod, l’analyse n’est pas aussi positive: «C’était un match de merde. Le deuxième de la semaine après celui de Langnau mardi. Excusez-moi du terme, je ne trouve pas d’autre mot.» Le message a le mérite d’être clair.

 

Trop d’absences

 

Au cours d’une rencontre pliée après onze minutes seulement, les hommes de Chris McSorley n’ont certes pas été aidés par Robert Mayer. Mais le gardien des Aigles, s’il n’a pas eu l’air franchement à son avantage, n’aurait finalement fait que retarder l’échéance tant la prestation genevoise était pauvre à Lausanne. Espérons juste que les défenseurs des Vernets n’ont pas pris froid à se faire enrhumer à tour de rôle par les virevoltants attaquants adverses.

 

Sans enlever aucun mérite aux Lions de Malley, cette soirée sentait le piège à plein nez pour un GSHC privé de bien trop d’éléments pour pouvoir espérer s’imposer. Avec seulement six défenseurs dont l’attaquant reconverti Timothy Kast, Ge/Servette n’avait en aucun cas la substance nécessaire pour contenir la force de frappe du LHC.

 

Comme souvent lorsque la soirée tourne au calvaire, Tanner Richard a cristallisé toutes les frustrations. Le joueur de centre, toujours aussi agacé et agaçant, a souvent été à son désavantage. Et Chris McSorley, lors de son temps mort, ne s’est pas privé pour lui faire la morale. À force de concéder des pénalités stupides en zone offensive, le No 71 irrite tout le monde. Même son entraîneur. «J’attends plus de lui, c’est un fait, a confirmé le technicien. Mais j’attends plus d’autres joueurs aussi. En l’état, j’ai besoin de tout le monde pour avoir une chance de gagner.» Comme pour le «cas» Mayer, Richard n’est pas le seul coupable du fiasco en terres lausannoises. Mais lorsque son supposé meilleur joueur suisse lui fait plus de mal que de bien, le GSHC n’a, en l’état, aucune chance de bien paraître.

 

Après cette soirée cauchemardesque, les Aigles ont immédiatement pris la direction de Zurich puisqu’ils y affrontent les ZSC Lions, ce samedi soir. Durée du trajet: un poil moins de trois heures. Cela a probablement dû passer bien plus vite que le semblant de rencontre face au LHC.

 

Pour cette ultime partie avant la pause de l’équipe nationale, les Genevois auront tout intérêt à ne pas rater leur entrée en matière, sous peine de vivre une nouvelle soirée interminable. «Nous devons avoir des objectifs à court terme et ne pas réfléchir trop loin, a poursuivi Chris McSorley. Commençons déjà le match de la bonne manière. On verra ensuite.»

 

Une chose est sûre, cette pause tombe à point nommé pour une formation genevoise qui a sacrément besoin de recharger les batteries.

 

11

Robert Mayer n’est resté que onze minutes devant sa cage avant de céder sa place à Gauthier Descloux. Le gardien du GSHC a eu le temps d’encaisser trois buts, dont deux où sa responsabilité a directement été impliquée. Dommage, car il semblait doucement reprendre confiance en lui depuis quelque temps.