13 octobre 2015

Chris McSorley l’a dit hier: Gauthier Descloux jouera à nouveau ce soir, à Berne. Y a-t-il un souci avec Robert Mayer, censé être le gardien No 1 de GE Servette?

 

Quand on demande à Chris McSorley, le patron de GE Servette, s’il est satisfait des performances livrées par Robert Mayer depuis le début de la saison, il dit: «Il a été moyen à deux reprises. Le reste du temps, il fut bon à très bon.»

 

Quand on demande à Sébastien Beaulieu, l’entraîneur des gardiens de GE Servette, s’il est satisfait des performances livrées par Robert Mayer depuis le début de la saison, il répond: «Il ne faut pas être étonné si Gauthier obtient de la glace. Si vous m’aviez demandé le 1er septembre combien de matches il allait jouer lors des 12 premières rondes, je vous aurais dit trois. Pour son développement, c’est important.»

 

Les stats parlent pour Descloux

 

Gauthier Descloux (19 ans) sera titularisé ce soir, face au CP Berne, mais pour la quatrième fois sur 12 occasions possibles. Quand il se trouvait devant les filets, le GSHC a remporté 66,6% des points mis en jeu. Bien plus que quand Robert Mayer (29 ans) défendait la cage «grenat» (37,5%).

 

Les statistiques ne parlent pas en faveur du plus expérimenté des deux cerbères. Cela dit, vous ne trouverez personne, aux Vernets, pour émettre publiquement le début d’une critique envers le plus âgé. On le considère toujours comme le No 1 de l’organisation.

 

Chris McSorley dit: «Pour que Genève ait du succès, il a besoin d’un Robert Mayer au sommet de son art. Rappelez-vous le quart de finale des play-off contre Lugano la saison dernière. Si nous avions passé l’écueil, c’était en grande partie grâce à lui. Il avait regardé son vis-à-vis Daniel Manzato droit dans les yeux.»

 

Juste. Reste qu’on ne peut s’empêcher de déceler un léger malaise à l’évocation du «cas Mayer». Par rapport aux meilleurs de la ligue, l’Helvético-Tchèque est à la traîne. Or, il ne fait aucun doute que le staff technique des «grenat» aurait aimé le voir évoluer, cette saison, dans une catégorie s’approchant de celle où plane Cristobal Huet, plutôt que de le voir à la peine alors que le championnat n’est vieux que d’un mois.

 

Mayer un peu abandonné

 

Chris McSorley tempère: «Il est toujours facile de pointer du doigt un seul homme dans une équipe. Depuis la reprise, mes joueurs ont souvent peiné à appliquer notre système de jeu. Se sont ensuivies plusieurs situations où Robert Mayer a été livré à lui-même.»

 

Le patron du GSHC estime en outre que son – toujours – No 1 a besoin de plages pour récupérer durant une saison où les matches s’enchaînent. A ses yeux, les titularisations de Gauthier Descloux ne sont pas des sanctions envers l’ancien salarié de l’organisation du Canadien de Montréal. Il les explique d’une autre façon. «Tout d’abord, Gauthier abat un excellent travail. Il mérite qu’on lui donne sa chance. Ensuite, j’ai le sentiment que l’équipe est plus compacte et concentrée avec lui dans les buts. Inconsciemment, elle resserre sa garde pour lui faciliter la tâche. C’est aussi cela que j’attends d’elle quand Robert Mayer se trouve devant les filets.»

 

Ce soir, l’Helvético-Tchèque ne le sera pas. Mais il redeviendra titulaire en fin de semaine, a affirmé Chris McSorley. Soit contre les Langnau Tigers, jeudi à domicile, soit à Ambri vendredi. Ces deux adversaires lui avaient bien réussi en tout début de saison – deux succès – quand il était encore dans la peau du titulaire indiscutable des Aigles. En sera-t-il de même en fin de semaine?