20 janvier 2016

L’attaquant des Aigles, auteur d’un doublé, aurait signé du côté des Vernets pour trois saisons supplémentaires

 

Un peu plus de dix minutes de jeu. C’est le temps qu’il aura fallu à Daniel Rubin pour sortir la patinoire des Vernets de sa torpeur, hier soir lors du match opposant Ge/Servette au CP Berne. Dix minutes durant lesquelles il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.

 

Mais contre son club formateur, l’attaquant bernois était bien décidé à mettre le feu aux poudres. Il l’a démontré lorsqu’il s’en est allé faire cavalier seul sur son côté gauche pour tromper Jakub Stepanek, le portier des Ours, d’un subtil tir croisé. La partie était enfin lancée, pour la plus grande joie des 6215 spectateurs.

 

Le mors aux dents face à ses anciens coéquipiers, le No 40 des Aigles remettait ça quelques minutes plus tard, suite à une grossière erreur de l’arrière-garde des hommes de la capitale. Profitant d’un très mauvais dégagement des joueurs de Lars Leuenberger, Arnaud Jacquemet pouvait dans un premier temps alerter Stepanek. Ce dernier ne parvenant pas à capter la rondelle, il n’en fallait pas plus pour que ce diable de Daniel Rubin – avec l’aide du malheureux Simon Bodenmann – ne redonne l’avantage aux Grenat. Les visiteurs ne s’en sont jamais remis.

 

Au sortir des vestiaires, l’attaquant genevois ne cachait pas sa joie d’avoir inscrit un doublé, lui qui n’avait plus marqué depuis six rencontres. C’était le 22 décembre à Malley, face à Lausanne. «Je suis un buteur et un buteur doit marquer des buts. Je dois tirer plus et arrêter de me compliquer la vie.»

 

Chris McSorley était lui ravi de la performance de son protégé, qui aurait, selon nos sources, signé pour trois années supplémentaires au bord de l’Arve, alors que son contrat courait jusqu’à la fin de l’exercice en cours. Daniel Rubin n’en dira pas plus, si ce n’est qu’au moment de la question, le Bernois esquissait un large sourire, lui qui se plaît à Genève avec sa femme et sa fille Olivia (6 mois). Il ne se voit pas faire ses valises…

 

Reste qu’avant le 2-1 signé Rubin, Derek Roy, bien servi par Thomas Rüfenacht, avait remis les visiteurs sur les bons rails en ajustant la lucarne de Robert Mayer. Malgré l’égalisation, la troupe bernoise n’a cependant n’a jamais été en mesure d’inquiéter la formation de Chris McSorley, Berne n’ayant jamais été aussi fébrile face à Ge/Servette lors de cet exercice 2015-2016. Le boss des Vernets, frustré par la défaite des siens trois jours plus tôt face à Langnau, était tout heureux d’avoir «retrouvé le vrai visage» de son équipe. Un sentiment partagé par Rubin: «Après la défaite face aux Tigers, il ne fallait pas que l’on se prenne la tête. On se devait de réagir après avoir mal joué et c’est ce qui s’est passé face à une formation bernoise en plein doute.»

 

Pour son coéquipier Romain Loeffel, il était important d’entamer la rencontre face aux Ours avec des «pensées positives». Dans la tête du défenseur neuchâtelois, seul le top 3 compte au terme du championnat régulier. Comme ses coéquipiers, il espère bien aller décrocher la lune cette saison. «Face à une équipe comme Berne, ce n’est jamais facile d’obtenir les trois points. C’est une formation qui se bat pour éviter de jouer les play-out et il faut toujours se méfier face à de tels adversaires.»

 

Les Aigles ont désormais quelques jours pour se reposer et préparer la prochaine échéance. Ce sera vendredi, aux Vernets, contre une équipe d’Ambri qui vient de passer devant… Berne au classement. La troupe de Chris McSorley devra prendre garde car, cette saison, les Tessinois ont de réelles ambitions.