23 décembre 2017

La pause de Noël tombe au mauvais moment pour GE Servette, malgré les innombrables absents, malgré l’invraisemblable poisse qui colle aux patins de ses gardiens, malgré les incertitudes financières et la situation pesante qui règne autour du club depuis des semaines.

 

Les joueurs prennent au moins leur pied sur la glace, un peu comme s’ils avaient lâché prise depuis près d’un mois. Ce mois de décembre, justement, celui qui a révélé au grand jour tous les problèmes qui rongent le club de l’intérieur, a été phénoménal sur le plan sportif. Neuf matches, huit victoires, une seule défaite, contre Zoug après les tirs au but. Comme un ultime pied de nez, les hommes de Craig Woodcroft, hier à Zurich sous les yeux de Hugh Quennec rentré de Russie, ont amassé leurs 21e, 22e et 23e points sur les 27 unités en jeu en décembre.

 

Ce groupe, qui aurait toutes les raisons de se plaindre, a mis Zurich dans ses petits patins, en produisant du jeu avant tout. À l’image du premier but, celui marqué par Arnaud Jacquemet sur une offrande de Stéphane Da Costa (5e). Ou du tour de magie réalisé un peu plus tard par l’international français, tellement décontracté, seul devant le gardien des Lions Niklas Schlegel (32e, 2-3).

 

Et que dire de Craig Woodcroft, le successeur de Chris McSorley, tant décrié et raillé en début de campagne? Le coach canadien n’avait besoin que d’une chose: que l’on veuille bien lui laisser un peu de temps. Son équipe passera les Fêtes au quatrième rang, à deux points du podium. Qui l’eût cru?