Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, dim 22/03/2015 - 22:16

Les lampes explosent, la caravane passe, laissant derrière elle une traînée de… euh… bref.

 

Après une victoire à domicile obtenue avec leurs tripes pourtant mal en point, les Grenat remettaient ça à Zurich pour essayer de faire le break. Et la tâche s'avérait a priori délicate. En effet, si Taylor Pyatt était remis de la gastro, les Aigles ne pouvaient toujours compter que sur trois étrangers, car c'était son petit frère qui devait à son tour renoncer. Et comme la poisse n'a pas peur de la grippe intestinale, elle continuait de coller aux lames genevoises. Grand-Pyatt devait ainsi jeter l'éponge sur blessure en cours de premier tiers.

 

Sentant l'odeur du sang (entre autres), les Lions entamaient la partie pied au plancher. Il fallait un Robert Mayer en pleine forme, une énorme générosité genevoise et aussi une incroyable fébrilité zurichoise au moment de conclure. Il était par exemple assez étonnant de voir Roman Wick ou Patrick Bãrtschi rater des cages béantes.

 

Lorsque Denis Malgin poussait au fond une offrande de son topscorer, on pouvait peut-être penser la chance passée. Mais cette équipe genevoise possède décidément des ressources incroyables. À la suite d'une pénalité un brin stupide de notre ami Ryan Keller, la ligne des monosyllabes Wick-Kast-Rod égalisait d'une triangulation à la hauteur de celle qui venait de donner l'avantage aux locaux.

 

S'amorçait alors une fin de troisième pour le moins tendue, comme auparavant dominée par les Zurichois. Dans les dernières secondes, un cafouillage général mettait Ryan Shannon en position de tir avec Robert Mayer au sol. Mais la transversale repoussait l'envoi de l'Américain et le supporters genevois, pour leur part, poussaient un immense soupir de soulagement.

 

On s'embarquait alors pour une prolongation qu'on craignait longue. Il n'en fut rien puisque sur la première incursion genevoise, la lumière jaillissait non pas des projecteurs défectueux du Hallenstadion, mais bien plutôt de Matt D'Agostini. Le Canadien, toujours aussi impressionnant, adressait un tir repoussé tant bien que mal par Lukas Flüeler. L'autre étranger encore valide, soit Alexandre Picard, pouvait alors envoyer le palet dans la cage d'une magnifique reprise du tibia. Il est d'ailleurs assez étonnant de constater que dans un match très fermé, les trois réussites ont été inscrites avec une défense hors de position, gardien compris.

 

Les Aigles pouvaient donc rejoindre leurs pénates avec dans la soute du car une victoire certes un peu chanceuse compte tenu du déroulement de la partie. Elle est cependant mille fois méritée au vu du courage et de l'abnégation qu'ils ont démontrés dans des circonstances très défavorables. Ce point remporté à l'extérieur vient également récompenser une performance défensive très aboutie, dans la lignée de ce qui fut montré lors de la Coupe Spengler.

 

Le match de mardi aux Vernets revêt dorénavant une importance capitale. Il conviendra alors de maintenir les Lions dans le doute en prenant le large dans la série. En espérant pouvoir retrouver petit à petit une équipe complète ou presque.

Les bières

Robert Mayer

D'une solidité à toute épreuve, même s'il fut parfois bien aidé par la maladresse adverse.

Timothy Kast

Quelle vision du jeu sur l'égalisation.

La latte côté nord

Sans elle, nous serions rentrés avec une défaite démoralisante. Au lieu de cela…

Les ennuis de santé divers

Certes, notre équipe est héroïque, mais il va falloir nous lâcher les baskets, maintenant.

Goran Bezina

Un puck dans la tribune opposée et un dégagement interdit très évitable : le capitaine a failli nous coûter très cher en fin de match.

Les lampes du Hallenstadion

Merci pour le retour à la maison à 3h30.