23 mars 2016

Le jour de ses 54 ans, le patron de GE Servette a vécu un drôle de match qui s’est mal terminé. En prolongation, Vukovic a commis l’irréparable devant Brunner.

 

Au moment du décompte final, GE Servette va-t-il regretter amèrement les 62 secondes passées à 5 contre 3 juste après la mi-match – il aurait pu marquer le 3-0 et tirer la prise? Ou va-t-il se mordre les doigts d’avoir facilité la tâche de son adversaire par le truchement de deux erreurs individuelles monumentales commises par Roland Gerber (48e) et Daniel Vukovic durant la prolongation (62e)? Ce n’est pas exclu.

 

Où sont les snipers «grenat»?

 

Le jour où Chris McSorley fêtait son 54e anniversaire, GE Servette a livré un match étrange. Au final, il n’a pas dû être du goût du patron. Car ce matin, au réveil, les Genevois doivent encore se mordre les doigts de n’avoir pas su capitaliser sur les deux buts en power play marqués par Romain Loeffel – ses deux premiers de la saison, cela dit en passant. Ou de n’avoir pas été capables de profiter du momentum revenu dans leurs rangs suite à l’effort solitaire venu de nulle part signé Marco Pedretti (56e).

 

Pour ne pas avoir su gérer ces deux moments-clés, le GSHC se retrouve mené 2-1 dans la série. Plus grave: il a offert une nouvelle vie à la ligne de parade du HC Lugano, déterminante hier. Présente sur la glace à chaque fois que l’excellent Robert Mayer a été battu – il a notamment maintenu son équipe dans la course en réalisant plusieurs parades éblouissantes durant le 3e tiers –, la triplette emmenée par Tony Martensson a fait très mal.

 

Cette performance de choix des meilleurs attaquants à disposition de Doug Shedden survient le jour où ceux de Chris McSorley se retrouvent de nouveau muets. Depuis le début de cette demi-finale, les goals genevois ont été l’œuvre soit de défenseurs (Antonietti, Loeffel), soit de seconds couteaux garnissant l’offensive de l’Aigle (Pyatt, Pedretti).

 

Ce constat dressé après trois matches n’incite pas forcément à l’optimisme. Car, pour viser la finale, GE Servette devra non seulement trouver un moyen pour contenir les traits de génie des artistes luganais, mais il devra aussi pouvoir compter sur l’apport de ses snipers. Si le manque de visibilité des meilleurs attaquants chers à Chris McSorley avait fini par passer inaperçu samedi à la Resega, par la grâce d’un effort rageur d’Antonietti en prolongation, il a été fatal hier. Comme les deux erreurs individuelles grossières qui ont fini par gâcher l’anniversaire de Chris McSorley.