Hugh Quennec n’a pas encore cédé la moindre action à ses partenaires canadiens. En coulisses, les signaux alarmants au sujet de l’avenir du club se multiplient.

 

Hugh Quennec reste, à ce jour, l’unique propriétaire des actions du Genève-Servette Hockey Club SA. Le patron de l’organisation grenat, c’est encore lui. À 100%. Cet état de fait surprend, près de huit mois après une conférence de presse légendaire, tenue dans un hôtel cinq étoiles sis sur les berges du Rhône.

 

Au moins, GE Servette est constant dans son inconstance en ce début de championnat: il se montre solide et convaincant à domicile, mais quelconque et timoré à l’extérieur. Les montagnes russes se transformeront-elles en tendance durable ou ne s’agit-il que d’un instantané dont on ne reparlera plus d’ici une poignée de jours?

 

La faillite de Martigny Red Ice à peine officialisée, «Le Matin» a appris que Sierre pourrait prendre la place de son voisin en LNB. Explications.

 

Le 20 février, Lematin.ch ébruitait les gros soucis financiers auxquels Martigny Red Ice était confronté. En même temps que le licenciement du coach Matjaz Kopitar était divulgué, un probable futur trou de deux millions était annoncé.

 

Le calme est en passe de revenir autour de GE Servette. Sa figure emblématique depuis 17 ans y travaille d’arrache-pied, mais pas seulement.

 

L’incendie, qui faisait rage aux Vernets il y a trois semaines, paraît circonscrit. Après avoir léché la poutraison de la patinoire, les flammes ont perdu en vivacité suite à la conférence de presse d’il y a huit jours dans un palace genevois – elle concernait la redéfinition de l’organisation du GSHC.

 

Les dirigeants de GE Servette ont dévoilé leurs plans pour aborder un avenir annoncé radieux, mais sans Chris McSorley à la bande.

 

Les dirigeants de GE Servette l’ont officialisé hier. Chris McSorley a été nommé manager général du club – avec un contrat de longue durée à la clé, a-t-on appris sans surprise en marge de la conférence de presse. Il a aussi été déchargé du rôle de coach. Il l’exerçait depuis seize ans aux Vernets (lire en pages 36 et 37).

 

Chris McSorley est en passe d’être «promu» manager général de GE Servette tout en étant démis de ses fonctions d’entraîneur de l’équipe.

 

L’entraîneur canadien et le club genevois ont, semble-t-il, trouvé le moyen d’éviter une rupture de contrat qui coûterait cher.

 

La décision semble prise, les dégâts d’image potentiels minimisés. Chris McSorley continuera à se dépenser pour GE Servette, mais dans un rôle différent de celui qu’il avait l’habitude de jouer depuis son arrivée aux Vernets, en 2001.

 

Hier aux Vernets, durant la fête de fin de saison de GE Servette, Hugh Quennec, isolé et chahuté, est resté en retrait, tandis que Chris McSorley et son équipe récoltaient les honneurs.

 

La saison 2016-2017 de GE Servette est enterrée. D’un point de vue événementiel à tout le moins. Car les coulisses de l’organisation sont le théâtre d’un remue-ménage dont personne n’arrive à cerner avec exactitude les futures conséquences.

 

Sami Kanaan, conseiller administratif chargé du Département de la culture et du sport de la ville de Genève, est préoccupé par le climat qui entoure GE Servette.

 

Sami Kanaan, GE Servette défraie la chronique depuis des semaines. Comment percevez-vous la situation?

 

En principe, nous ne nous mêlons pas des affaires d’une société anonyme. Nous sommes contents quand des personnes s’engagent à Genève pour participer au rayonnement d’un sport, comme le tandem Quennec-McSorley l’a fait ces dernières années.

 

Les propriétaires du club présidé par Hugh Quennec ont récemment négocié avec de potentiels acheteurs. Les discussions ont fini par échouer.

 

D’après nos informations, les propriétaires actuels de GE Servette sont récemment entrés en négociation avec des repreneurs potentiels ayant pignon sur rue à Genève. Mais ces négociations ont fini par échouer. Les raisons ne nous ont pas été formellement dévoilées, même si deux hypothèses dominent.