L’ambiance entourant le club de hockey pensionnaire des Vernets est explosive.

 

Depuis des mois, Chris McSorley n’est plus maître et seigneur aux Vernets. Cela s’est vérifié pas plus tard que vendredi. Le jour précédent l’acte IV d’un quart de finale perdu contre Zoug (4-0 dans la série), l’Ontarien a été convoqué par le conseil d’administration. À cette occasion, on lui a reproché, entre autres, son comportement envers les arbitres, l’indiscipline de son équipe trop souvent pénalisée et la médiocrité du power play développé depuis le début des play-off.

 

Les arbitres avaient prévenu, ils allaient serrer la vis. Le public a pu s’en rendre compte lors de la défaite de GE Servette face à Berne.

Une orgie de pénalités, une avalanche de sanctions, un camion de coups de sifflet. Appelez ça comme vous le voulez, le résultat final se passe de commentaire: 27 (!) punitions mineures ont été sifflées durant un match où GE Servette s’est écroulé comme un fragile château de cartes, terrassé par l’efficacité du power play fédéral.

Première Déterminés à retrouver la lumière après six défaites de rang: les Genevois ont laissé cette belle impression dès les premières secondes de jeu. Il ne leur en a fallu que 18 pour matérialiser, via Jacquemet, leurs envies de renouer avec la victoire. Puis Riat s’est illustré en chipant le puck à DiDomenico dans le camp adverse, avant de doubler la mise. L’horloge n’avait même pas égrainé 180 secondes que GE Servette mettait déjà k.-o. debout les Tigers. Au final, Langnau en prendra six.

SEPT MINUTES C’est le temps qu’il a fallu aux arbitres pour accorder le 3-2 marqué par Spaling à 5 contre 4 (60e). L’étranger du GSHC avait-il la canne trop haute quand il a dévié le tir armé de la ligne bleue par Loeffel, alors qu’il restait six secondes à jouer? MM. Wiegand et Schukies ont fini par estimer que non après d’interminables minutes passées à visionner la scène dans la cabine de chronométrage. Soulagement chez Chris McSorley, et grosse frustration dans le camp d’Arno Del Curto.

Christophe Bays avait les hanches «foutues» en août 2014. Il a pu rejouer mardi avec GE Servette. Rencontre avec un gardien qui n’arrivait plus à promener son chien.

 

Une minute passée avec Christophe Bays suffit pour comprendre sa douloureuse traversée du désert. C’est le temps qui s’est écoulé entre la première question posée – «Pouvez-vous résumer en une phrase ce que vous avez vécu depuis août 2014?» – et sa réponse: «Je vais essayer de ne pas être trop négatif. Je dirais que…»

 

GE Servette a été vaincu pour la 5e fois d’affilée à Langnau. Et ce malgré une excellente doublure, titularisée en raison d’une légère blessure de Mayer.

 

Christophe Bays ne méritait pas pareille issue. Pour sa première titularisation dans un but depuis le 21 janvier 2015 – il a été opéré aux hanches dans l’intervalle, ce qui l’a empêché de pratiquer son métier la saison passée –, il a livré la marchandise (92% d’arrêts).