13 janvier 2018

«Quennec démission, Quennec démission, Quennec démission!» À trois reprises pendant le feu d’artifice offensif observé aux Vernets (14e, 36e minute de jeu et quelques instants après la fin du match), les fans genevois ont rappelé la triste réalité dans laquelle se débat leur club. Oh, ce n’était rien du tout par rapport à la mobilisation lausannoise observée en décembre 2015, quand des milliers de pancartes où il était inscrit «Quennec dégage» avaient été brandies à Malley. Mais c’était déjà le début de quelque chose dans la Cité de Calvin, où les mentalités sont moins enclines aux démonstrations de force.

 

Le mental des joueurs

 

Ces mots scandés tout haut hier soir, la désormais grande majorité des Genevois qui aiment le hockey les ruminent tout bas. Cela n’a évidemment pas ébranlé l’unique propriétaire d’un club à la dérive financièrement. Droit comme un «i» dans sa loge située à quelques mètres du kop du GSHC, «HQ» a fait comme si de rien n’était. Ce qu’il y a de triste dans tout cela, c’est qu’une bande de hockeyeurs à la mentalité remarquable s’est démenée à fond au cœur de l’arène. Au point que l’on a assisté à une rencontre débridée, durant laquelle les consignes tactiques ont souvent été oubliées aux vestiaires. De quoi offrir au public un spectacle haletant, qui s’est terminé par un goal inscrit en prolongation par Damien Riat. Le même joueur qui a récemment décidé de tourner le dos au GSHC, lassé par les embrouilles observées en coulisses et par l’indécision dont un club exsangue financièrement faisait preuve à son égard. Le public des Vernets méritait cette fin en apothéose. «HQ» pas du tout.