Résumé / Présentation
Federico Bochy, mer 09/08/2017 - 19:05

Le GSHC disputait avant-hier soir au Sentier son premier match amical de la saison contre les Russes du CSKA Moscou. Le jour 1 de l’An 1 après-McSorley. Ça méritait bien un petit article.

 

Pourtant, à l’arrivée sur place, tout semblait très habituel. Trop même, peut-être. Les 19 francs d’entrée, la tomme vaudoise, le stand de vin local, les maillots estivaux, rien ne semblait avoir bougé d’un iota depuis ma dernière visite ici l’an passé contre RB Münich (défaite 0-4, article disponible sur le site). Ce que j’ignorais encore à ce moment-là, c’est que les ressemblances avec ce match n’allaient pas s’arrêter là.

 

Alors oui, c’est vrai, il y a bien une chose qui a changé : derrière la bande, plus de Chris McSorley pour réveiller ses joueurs et l’ensemble de la patinoire. À la place, un jeune individu me rappelant vaguement Hans Kossmann dans ses jeunes années trônait derrière le banc. Passé le choc de cette vision, il est l’heure de se concentrer sur le match (qui commencera d’ailleurs avec deux minutes de retard grâce à notre cher ami Massy, mais au pays des horlogers, paraît-il que c’est mal vu).

 

Un match qui débute d’ailleurs sur les chapeaux de roues puisqu’après la première minute de jeu (qui coïncide avec la première action des Grenat), les Russes du CSKA vont se ruer sur Riat qui eut le malheur d’approcher leur gardien d’un peu trop près. Quelques shots (malheureusement pas de vodka) dans le crâne plus tard, c’est Tanner Richard, nouveau venu qui a déjà témoigné de son jeu physique aux derniers Championnats du monde, qui va se substituer à l’un des arbitres assistants trop timoré pour l’occasion en allant interrompre le Moscovite qui continuait à s’en prendre à notre numéro 9 pourtant au sol. Une mêlée générale plus tard, le jeu pouvait reprendre à 5 contre 4 puisque les Russes purgeaient déjà une pénalité préalable. Le tout après moins de 90 secondes de jeu dans un tournoi amical. Logique.

 

Il faut croire que le banc dit d’infamie de la patinoire du Sentier devait être confortable puisque dans les minutes qui suivirent, c’est une avalanche de joueurs de la capitale russe qui s’y rendirent. Malheureusement pour le GSHC, le power-play instauré par le nouveau coach (avec d’ailleurs un Traber intéressant dans son rôle de travailleur devant la cage) manque encore d’automatismes et les Aigles ne purent profiter des nombreuses occasions à leur disposition pour déflorer le score.

 

Le reste du premier tiers, dès le moment où les Russes décidèrent de jouer plus régulièrement à 5 contre 5, s’équilibra. Genève dominait peut-être légèrement, mais rien de bien significatif, si ce n’est ce poteau de Romy à quelques secondes de la pause. Ce tiers nous aura au moins permis de découvrir un GSHC très agressif sur le porteur du puck et plutôt viril en général, tel la fameuse saison où nos Aigles dominaient le classement des pénalités.

 

Que dire du deuxième tiers, si ce n’est que Bays fut largement le Grenat qui toucha le plus de pucks. Un très bon job de sa part qui aurait mérité largement mieux que d’encaisser le 1-0 à la mi-match, sur l’action où Woodcroft avait prévu de le faire sortir. Trentième minute de jeu donc et Descloux fit sa première apparition en grenat de la saison, affublé d’un numéro 49 qui n’avait plus été porté depuis le néo-retraité Dan Fritsche.

 

L’entrée du Léventin d’adoption coïncida avec une forte baisse de tempo de la part des Aigles, tandis que les Russes démontrèrent dans le même temps qu’ils étaient aussi venus pour jouer au hockey et pas uniquement pour un combat de boxe en altitude. Néanmoins, il ne se passa plus rien d’intéressant jusqu’à la fin du tiers.

 

Comme souvent dans ces matchs de tout début de préparation, la troisième reprise fut la plus longuette, les deux équipes manquant encore de jus pour tenir 60 minutes sur un bon rythme. C’est ainsi que le jeu repris sur un tempo aussi mou que la tomme vaudoise avalée pendant la pause. Petit à petit, les Russes reprirent le contrôle des opérations et Descloux dut s’employer à de nombreuses reprises pour retarder l’inéluctable deuxième but des blancs qui tomba comme un fruit mur à la 56e. En fin de tiers, Woodcroft prit un temps-mort à la suite d’une bonne période des Grenat pour ensuite retirer son gardien. Mal lui en prit puisque le CSKA en profita pour ajouter un troisième but à son actif.

 

Fin du match sur le score de 3-0, très peu d’enseignements à en tirer si ce n’est que les Aigles semblent jouer haut et de manière agressive sur le porteur du puck, ce qui semble être la marque de fabrique de Craig Woodcroft. 3-0, c’est aussi un score qui signifie à titre personnel que je n’ai plus vu un but du GSHC à la Vallée de Joux depuis l’été 2015. Heureusement que j’adore ce tournoi, parce que sinon il y aurait de quoi se décourager !

Les bières

Gauthier Descloux

Très sûr dès son entrée, toujours dans son style peu académique, il semble plutôt en forme. De bon augure pour le début de saison !

Christophe Bays

Comme Descloux, il a réalisé quelques beaux arrêts et semble avoir retrouvé son meilleur niveau. La concurrence va être rude !

Henrik Tömmernes

Pas encore à plein régime, mais on sent qu’il est solide et qu’il travaille pour l’équipe. Ça devrait être un plaisir de le voir évoluer aux Vernets !

Jeremy Wick

Ça aurait pu être n’importe qui tant la performance d’ensemble était fade, mais avec deux gros ratés, c’est lui qui remporte la mise.

Tanner Richard

Son intervention pour sauver Riat du courroux russe aurait dû lui valoir une bonne bière, mais ses mauvais coups dignes de ses Championnats du monde risquent de lui coûter cher pendant la saison.

Robert Mayer

Qu’est-ce qu’il-t-a pris d’aller faire du quad à 10 jours de la reprise de la glace ?