25 janvier 2017

Le cœur des Dragons a-t-il cessé de battre? FR Gottéron a livré une prestation médiocre devant son public.

 

Larry Huras, sur son banc, griffonne des notes dans son calepin tandis que les buts encaissés par son équipe tombent comme des fruits mûrs. Un peu plus loin sur la glace, ses joueurs, désorientés, continuent pour leur part à commettre les mêmes erreurs, soir après soir. C’est presque de la pitié que l’on ressent en voyant évoluer cette équipe dont le pouls ne bat plus et qui s’enfonce toujours un peu plus dans la médiocrité. On passera pour une fois son invraisemblable déchet technique sous silence. Saint-Léonard a bien compris qu’il n’y a là plus rien à tirer d’un groupe incapable d’allumer la moindre étincelle ni de transmettre la plus infime émotion. Le stade, comme un terrible désaveu, s’est d’ailleurs vidé bien avant le coup de sirène final.

 

Que reste-t-il lorsque tout espoir s’est envolé? Changer une fois de plus d’entraîneur et allumer quelques cierges? C’est peut-être tout ce qu’il reste à faire quand un vestiaire ne comprend ni le message ni la gravité de la situation. Larry Huras, qui doit désormais être à court d’idées, prêche dans le désert depuis son arrivée à Fribourg en septembre dernier. Son bilan jusqu’ici est atroce: l’équipe comptait 5 unités de retard sur la barre à son premier jour de travail, un fossé de 13 points a été creusé en quatre mois. N’est-il pas temps de tirer la sonnette d’alarme?

 

Provocation de Quennec?

 

GE Servette, qui de son côté à d’autres soucis à régler, a profité du naufrage fribourgeois pour empocher trois bons points dans la course aux play-off (huit unités d’avance sur la barre). Les Aigles ont toutefois perdu leur capitaine, l’Américain Jim Slater, tombé au combat et sorti sur une civière après une solide mise en échec du défenseur Sebastian Schilt en zone médiane (45e). Une scène glaçante. D’un leader, les Aigles en auront bien besoin ces prochains temps et celui-ci pourrait débarquer dans les jours qui viennent puisque le retour «à la maison» de Goran Bezina, actuellement en KHL au Medvescak Zagreb, se précise de plus en plus. Si le vestiaire genevois devrait certainement accueillir son ancien chef de meute à bras ouverts, pas sûr que Chris McSorley bondisse de joie. L’Ontarien n’a-t-il pas passé les deux dernières saisons à tenter de se débarrasser du capitaine historique, avec qui il entretenait une relation «chien-chat» orageuse, avant d’arriver à ses fins l’été dernier? Exclu des négociations qui ont été menées par le président Hugh Quennec, McSorley ne devrait-il pas surtout y voir une provocation de plus de la part de son ex-partenaire d’affaires?