19 janvier 2016

Un comité se présentera contre l’actuel président de l’Association lors de la future assemblée générale extraordinaire   

 

Pour Hugh Quennec, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Après la relégation administrative du Servette FC, la démission en bloc du comité du Mouvement juniors du Genève-Servette HC dont il est le président et l’ultimatum lancé par le conseil d’administration du Lausanne HC, dont il est le principal actionnaire, voilà que d’autres nuages se pointent au-dessus de la tête d’un homme décrié de partout.

 

On a appris qu’un comité dit de salut public s’est formé pour sauver le secteur de la relève de Genève-Servette. Il se présentera à la prochaine assemblée générale extraordinaire du Mouvement juniors du club genevois pour barrer la route du pouvoir exercé sans partage par Hugh Quennec. La nouvelle est d’autant plus inattendue que l’assemblée générale extraordinaire, convoquée pour le 8 décembre 2015, avait été annulée une semaine plus tôt par le Canadien en personne, qui annonçait la naissance d’un comité élargi pour mettre en place un projet ambitieux appelé à devenir la référence en Suisse.

 

Mais la trêve des braves n’aura duré qu’une quinzaine de jours. «La faute, selon Christian Antonietti, l’un des initiateurs du projet, à Hugh Quennec, qui n’a eu de cesse – dès le moment où le projet de réorganisation de l’Association a été adopté avec enthousiasme par le futur nouveau comité – de faire de l’obstruction et de changer d’opinion comme une girouette. Je me suis rendu compte qu’il était impossible de travailler en bonne intelligence avec Hugh, qui n’a qu’une envie: placer le Mouvement juniors de Genève-Servette sous la tutelle de Genève-Futur, dont il est aussi le président, quitte à bafouer les statuts.» On s’en souvient, ce sont ces mêmes motifs qui avaient conduit le précédent comité à démissionner le 25 septembre 2015.

 

Ancien président du CP Meyrin (2002-2009) et père d’Eliot (Genève-Servette) et Benjamin (LHC), Christian Antonietti est un homme de caractère. Et de conviction. «Avec les autres membres du comité du Mouvement juniors dissident de celui de Hugh Quennec, nous ne menons pas ce combat par ambition personnelle. Mais bel et bien pour sauver une Association en danger de mort, et je pèse mes mots, si elle continue d’être présidée par un homme qui n’a aucune vision du futur, aucun sens du bien commun et ne jouit plus d’aucun crédit auprès des autorités politiques.»

 

Selon les opposants à Hugh Quennec, le Mouvement juniors de Genève-Servette doit revenir dans le giron des acteurs locaux du hockey sur glace. Et, pour eux, il y a urgence… 

 

La réaction de Hugh Quennec

 

Hugh Quennec, maintenez-vous votre candidature à la présidence du Mouvement junior du GSHC?

 

Bien sûr. J’ai toujours affirmé que la course à la présidentielle était ouverte à tout le monde. Je n’ai pas changé d’avis.

 

Quand aura lieu l’assemblée générale extraordinaire?

 

Le plus rapidement possible, mais c’est un peu compliqué en raison des vacances scolaires, du tournoi Pee wee de Québec et des matches de Genève-Servette.

 

Vous avez réuni un comité élargi avec des parents, des anciens joueurs et des dirigeants autour de votre personne. Or, il a éclaté en plein vol. Pour quelles raisons?

 

Les choses n’ont pas explosé. M. Antonietti a présenté un projet administratif pour réorganiser le Mouvement junior que nous avons jugé intéressant. Nous devions fixer les rôles de chaque personne dans ce nouvel organigramme. Une séance était prévue à cet effet. Entre-temps, l’agenda de M. Antonietti et des gens qui l’entourent a changé. Ils ont d’autres idées, que je respecte. De mon côté, je vais présenter le même projet qui est en place à l’heure actuelle et les parents décideront lors de l’AGE.

 

Que pensez-vous des critiques qui vous sont adressées?

 

Affirmer qu’il existe de graves problèmes et que le comité est illégitime est faux et irresponsable.