Résumé / Présentation
Dougal-Lennart Sanderson, sam 03/12/2016 - 19:37

Les déplacements à Langnau, c'est bonnard. Un bled paumé au milieu de nulle part, une patinoire en bois avec une affluence et une ambiance remarquables compte tenu des résultats régulièrement calamiteux des Tigrous, pas d'animosité de la part des rustiques fans adverses ni de paranoïa sécuritaire à l'entrée. Bref, un déplacement à l'ancienne d'autant plus rafraîchissant qu'il fait presque aussi froid qu'à Ambrì alors même que l'Ilfishalle est censée être une patinoire fermée.

 

En ce qui concerne les matches eux-mêmes, c'est une autre affaire. Du fait des régions du classement que les deux équipes fréquentent habituellement, nous nous déplaçons généralement au pays du fromage à trous avec la devise « trois points obligatoires ». Mais sut la glace, on ne compte plus les matches accrochés, les victoires in extremis voire les défaites frustrantes. C'est rarement bon pour le cœur.

 

La perspective de se rendre dans ces contrées reculées après 6 défaites consécutives en championnat avait donc de quoi susciter quelques inquiétudes préalables. Surtout quand on sait les difficultés que peut poser une équipe entraînée par ce diable de Heinz Ehlers.

 

Heureusement, le début de match est plus que rassurant. Genève-Servette campe en zone offensive. Et alors que les derniers matches avaient vu toutes les tentatives ou presque trouver le gardien adverse d'une façon ou d'une autre, c'est cette fois Damiano Ciaccio qui est titularisé. Les deux permiers tirs finissent donc au fond.

 

À partir de là, on peut se dire que le match est plié et qu'il n'y a plus qu'à dérouler avant de regagner la civilisation. Sauf que le GSHC n'a pas son pareil pour se compliquer inutilement la tâche. Première étape : on enchaîne les pénalités évitables histoire de bien travailler le box play. Cela ne suffisant pas encore, Robert Mayer se joindra à la fête avec une de ces relances foireuses qui lui pendent au nez. Certes, il est difficile de savoir si le tir de Rob Schremp a vraiment franchi la ligne, mais les buts accordés à Langnau sans être certain que le puck a franchi la ligne, c'est une longue tradition. Et on ne rigole pas avec les traditions en Emmental.

 

S'ensuivra une période de flottement, Mayer ayant cette agaçante propension à sortir complètement de son match après une erreur. Mais à part un dégagement dans les filets qui aurait pu coûter très cher si Langnau n'avait pas été si anémique, notre n°29 finira par regagner ses esprits sans dommages additionels.

 

Il faudra finalement attendre le tout début du troisième tiers pour que l'affaire soit définitivement pliée. Une pénalité idiote d'Yves Müller, un 5 contre 3 parfaitement exploité avec deux de ces tirs de loin que Ciaccio aime tant et nous pouvions enfin assister à ce match de remplissage que nous espérions tant.

 

Nous pouvions alors regagner nos pénates avec le goût oublié d'une large victoire et l'espoir d'avoir assisté à la fin d'une période bien pénible.

 

Les déplacements à Langnau, c'est bonnard.

Les bières

Damien Riat

Ravi de te revoir parmi nous

Damiano Ciaccio

Ravi de te revoir aussi, pour d'autre raisons

Will Petschenig

Après un début de championnat très délicat, ce 1er but doit faire du bien

Robert Mayer

Les deux relances foirées consécutivement auraient pu complètement relancer le match.

L'indiscipline

10 de nos 14 minutes de pénalités concédées en zone offensive. Vous me direz que la probabilité était forte vu qu'on y a passé le plus clair du match. Mais bon…

Dany Kurmann

Pas grand-chose à redire sur l'arbitrage. C'est juste pour le principe.