Non, il n’y a pas eu d’étincelle, comme l’entraîneur Chris McSorley l’espérait tant au cours des derniers jours. Au lieu de cela, les Aigles ont évité de justesse un camouflet monumental à domicile en venant péniblement à bout d’Ambri après avoir pourtant confortablement mené 3-0.
Pas de déclic, et encore moins d’émotions. Même les débuts tant attendus du nouvel attaquant de poche, Nathan Gerbe (1,65 m), n’y ont rien fait. L’Américain, pour son premier match sous son nouveau chandail, a passé sa soirée à patiner à contretemps. Il faudra bien sûr le laisser prendre ses marques, mais son impact sur le jeu et l’attitude de GE Servette, hier soir, ont été inexistants. On devine pourtant chez lui un coup de patin qui ne saurait tarder à lui simplifier la vie dans ce championnat.
Une défense si fragile
Il n’y a donc eu ni étincelle ni véritable sentiment d’amélioration, dans le camp «grenat». Juste une montagne de doutes supplémentaires et de gros nuages orageux après qu’Ambri, d’une faiblesse abyssale lors de la première moitié de match, trouve le moyen de combler un déficit de trois buts en moins en deuxième période. Robert Mayer, au repos mardi dernier à Langnau, branché sur courant alternatif hier soir aux Vernets, mais surtout le défenseur suédois Johan Fransson ont contribué, chacun à sa manière, à relancer les actions léventines.
Pas sûr que Chris McSorley, qui n’a cessé de répéter ces derniers temps qu’il n’était pas inquiet au sujet des performances de son équipe, soit toujours aussi sûr de lui ce matin, avant d’affronter Kloten dans la banlieue zurichoise. Bien entendu, les Aigles paient au prix fort les nombreuses absences de ce début de saison. Et l’on ne peut s’empêcher de penser que cette équipe, avant toute chose, aurait urgemment besoin de soutien en défense, secteur où seul Romain Loeffel, au talent, parvient encore à sortir du lot.
On attendait de voir un GE Servette conquérant, touché dans son amour-propre après cinq défaites de rang, on misait aussi sur un sursaut d’orgueil de ceux qui seraient censés montrer la voie soir après soir (Slater, Fransson, Spaling), et on attendait surtout monts et merveilles du nouveau venu, Nathan Gerbe. Hélas, il n’en a rien été. Mais on repassera, c’est promis.