9 novembre 2016

Vainqueur 1-3 à Malley, GE Servette a remporté une deuxième victoire de rang en championnat. Les Lausannois ont perdu les pédales à la mi-match.

 

Il y avait déjà eu quelques signes avant-coureurs, face à Berne, juste avant la pause des équipes nationales. Le LHC, ce soir-là à Malley (1-4) face au champion de Suisse en titre, avait suffoqué sous la pression, ne sachant comment se sortir de l’étau. GE Servette n’est pas (encore) le CP Berne, loin de là, mais les Aigles ne s’y sont pas pris bien différemment pour forcer leur adversaire à mettre un genou à terre à la mi-match déjà (1-3).

 

L’effet de surprise s’est estompé, il est vrai, et la plupart des équipes, désormais, ont compris comment enrayer la machine vaudoise. Avec un échec avant intense et très «haut», avec des attaquants mis très tôt sous pression et des lignes de passes (longues) coupées. GE Servette a forcé le LHC à privilégier un jeu court en neutralisant ses meilleurs atouts, le Suédois Junland et Genazzi, et donc à jouer contre nature.

 

Il fallait bien un déclic pour que la machine genevoise se mette en route: celui-ci est tombé sous la forme d’un manque de maîtrise coupable de Philippe Schelling, défenseur muté à l’aile du quatrième bloc d’attaque du LHC. Une mauvaise pénalité (27e) suivie d’une décision arbitrale défavorable, et l’embarcation lausannoise a coulé à pic. «On a senti que cette séquence les a privés de toute leur énergie», a souligné Chris McSorley. Un peu comme si quelqu’un venait de priver Malley d’oxygène.

 

Le temps mort n’a pas suffi

 

Le coach du LHC, Dan Ratushny, avait pourtant senti le coup de massue arriver. Le technicien canadien s’est jeté sur son temps mort après seulement 30 minutes, alors que l’écran géant de la patinoire affichait encore 1-1. En vain. «Nous avions le match sous contrôle et nous avons brusquement perdu notre concentration, a regretté le Canadien. Il fallait tenter de secouer l’équipe. Mais nous devrons être plus forts que cela mentalement à l’avenir.» Le LHC, battu à deux reprises consécutives à domicile (Berne et GE Servette), dégage désormais une étrange impression de fragilité. «La clé, dorénavant, est de relever la tête et de réagir», a soufflé Ratushny. Ses hommes, hier soir à Malley, ont traîné ces 20 minutes intermédiaires quelconques comme un boulet jusqu’au coup de sirène final.

 

Les Aigles, eux, vont mieux, c’est incontestable. Deux victoires de rang pour GE Servette, face à Lugano aux Vernets (5-0) avant la pause, une autre hier soir à Malley (1-3). Huit buts marqués, un seul encaissé, le bilan est prometteur. Le retour au jeu de Cody Almond, le regain de forme de Nick Spaling (2 buts) et l’acclimatation du dernier venu, l’Américain Nathan Gerbe (1 but), sont autant de raisons de croire à des jours meilleurs. De quoi évoquer un nouveau départ pour ces Aigles? Chris McSorley, lui, a préféré botter en touche. Il n’a sans doute pas tort. Car tout semble encore fragile, à vrai dire, dans un camp comme dans l’autre.