1er octobre 2015

Malgré la baffe (2-10) infligée par les seconds aux premiers, Neuchâtelois et Genevois s’accordaient à dire que ce 1er tour de Coupe avait un sens, voire de l’intérêt.

 

La Coupe de Suisse, depuis qu’elle a été remise au goût du jour la saison dernière, ne s’est pas fait que des amis. Pas de surprise, pas d’enjeu, c’est nul, râlent en résumé ses détracteurs. Le match d’hier soir entre Uni Neuchâtel et GE Servette, avec au final une rouste attendue (2-10) pour le petit, ne fera pas avancer le schmilblic. Mais il constitue une jolie occasion de rappeler que l’épreuve possède – aussi – des aspects très positifs.

 

«Pour nous, qui essayons de faire vivre ce sport à Neuchâtel, un match comme celui-ci, c’est génial, disait le jeune président Grégoire Matthey lors de la seconde pause. Entre les retombées médiatiques, les entrées aux guichets et, surtout, le plaisir que cela offre à nos joueurs, nous sommes enchantés.»

 

Fier de ses joueurs

 

Peu importe la sécheresse du score. D’ailleurs, l’entraîneur Bertrand Faivet, fier de la bravoure dont ont fait preuve ses protégés, préférait retenir les 2 buts inscrits au «grand Genève» que les 10 encaissés – dont la moitié dans les 11 dernières minutes. «Après avoir tellement couru derrière le puck, c’était logique de s’écrouler un peu», ajoute le coach.

 

On l’aura compris, la beauté de ce 1er tour de Coupe ne se niche pas dans l’insoutenable suspense qu’il n’engendre pas. «Davantage qu’une compétition sportive, cette entrée en matière offre la possibilité de montrer des grosses équipes comme la nôtre dans toutes les patinoires du pays, résumait Chris McSorley, boss des Vernets. Cela permet à des joueurs comme Kevin Romy ou Romain Loeffel de revenir à leurs racines.»

 

Le second nommé, auteur de 4 buts dont les 3 derniers, en a profité pour prendre du plaisir sur la glace du Littoral, celle qui avait abrité ses débuts en ligue nationale B en 2008. «A part peut-être chez les minis, cela ne m’était jamais arrivé, sourit le défenseur. C’était une joie de revenir ici, de montrer du beau hockey et de tenter des trucs qu’on n’a pas trop le droit de faire en championnat.»

 

Le petit a terminé la soirée ravi, le grand aussi. Qui a dit que la Coupe de Suisse de hockey ne servait à rien?