2 juin 2015

Chris McSorley ne craint aucune interférence entre le Servette FC et ses Aigles des Vernets. Leur belle histoire continue…

 

Faut-il craindre le pire? Alors que Hugh Quennec vient de perdre la face et toute crédibilité à la Praille avec le Servette FC, relégué et désormais en sérieux danger de faillite (lire en pages 2 et 3) , cela pourrait-il avoir, dans la foulée, des répercussions aux Vernets?

 

A-t-il, comme d’aucuns le prétendent, prélevé 1,5 million dans les caisses des hockeyeurs pour remettre le bateau des footballeurs à flot? «Hugh Quennec ne mettrait jamais en péril le destin du GSHC pour tenter de sauver le SFC, affirme dans son bureau Chris McSorley, en pensée avec son président, bien sûr, mais aussi les membres du staff et les joueurs du Stade de Genève qui se retrouvent sans emploi. Si les deux entités forment une grande famille, leur gestion est complètement différente, renchérit le manager-entraîneur des bords de l’Arve. Il n’y aura jamais d’interférences entre les deux clubs. La relégation et la probable faillite de Servette n’auront aucune incidence sur le futur du GSHC, qui est une société anonyme gérée de manière indépendante et pérenne.»

 

«Retarder l’inéluctable»

 

Le manager des Aigles est prêt à lever la main droite et jurer ses grands dieux que son associé a fait de son mieux pour relancer le club de la Praille. «Faut-il seulement rappeler que, sans son intervention en 2012, le club serait déjà mort depuis longtemps? Au final, il n’a fait que retarder l’inéluctable, estime McSorley. Il a tout fait pour que Servette regagne ses galons d’antan, mais on ne peut pas toujours ressortir vainqueur de toutes les épreuves que l’on traverse.»

 

Il n’empêche qu’en termes d’image, les dégâts collatéraux avec les sponsors sont forcément conséquents, non? «On constate que l’on ne peut pas y arriver aujourd’hui sans les infrastructures sportives nécessaires à la bonne promotion de nos sports à Genève, remarque le boss des Vernets. C’est pourquoi aujourd’hui je tire la sonnette d’alarme, notamment en ce qui concerne Ge/Servette: les autorités doivent se rendre compte qu’il est impératif de valider avant 2018 un projet viable pour la construction d’une nouvelle patinoire, sans quoi obtenir la licence pour les hockeyeurs sera également de plus en plus difficile dans le futur…»

 

«Quennec en a vu d’autres»

 

Pour Chris McSorley, Hugh Quennec n’est pas l’escroc ou le fossoyeur que beaucoup de gens voient en lui. «Croyez-moi, Hugh a la peau dure pour relever la tête, il en a vu d’autres, sourit son associé. Les Genevois doivent aussi se souvenir de ce qu’il a fait pour Ge/Servette. Rappelez-vous en 2005, l’équipe était pratiquement morte. Hugh est arrivé quelques mois plus tard et regardez aujourd’hui la situation du GSHC: saine et performante au plus haut niveau. En ce qui me concerne, Hugh a toute ma sympathie et ma confiance. Rien de ce qui se passe avec Servette ne peut entacher notre collaboration au GSHC…»

 

En attendant, l’avenir immédiat des Aigles rend le sourire à McSorley: «La venue de Fransson (ndlr: international suédois) est une nouvelle fantastique pour nous, s’emballe le manager. Cela faisait douze mois que j’essayais de l’attirer à Genève. C’est un défenseur intelligent avec une excellente vision de jeu.» Aux Vernets, comme au Servette Rugby Club, la belle histoire continue…