22 novembre 2017

Les Servettiens, qui ont dominé durant vingt minutes avant de sombrer, sont éliminés de la Coupe

 

«Parce qu’il y a une équipe de hockey à Genève?» Cette serveuse, croisée dans un tea-room de Davos peu avant ce quart de finale de Coupe de Suisse, ne plaisantait pas. Ou alors avait-elle d’autres informations que nous? Blague à part, elle ignorait que les Grenat avaient remporté à deux reprises la Coupe Spengler dans la station. Qu’à chaque fois qu’ils revenaient ici dans les Grisons, ils retrouvaient des forces, des couleurs, des ambitions. Les Genevois, venus un jour plus tôt pour faire le plein de globules rouges, ont vécu tellement d’émotions dans cette patinoire que l’occasion était belle de prendre de l’altitude et de décoller enfin. Mais c’est encore raté! Dans une «cathédrale» qui résonnait bien creux, il a manqué justement aux hommes de Woodcroft cette petite flamme qui renverse souvent des montagnes pour poursuivre leur aventure en Coupe. Un an après avoir éliminé Davos aux Vernets au même stade de la compétition, les Servettiens s’arrêteront cette fois-ci en quart…

 

Alors qu’on s’agite dans les hautes sphères du club, que les bruits des plus alarmistes n’annoncent rien de bon, sur la glace, le visiteur n’aura fait illusion que durant le premier tiers. Le temps pour Arnaud Jacquemet d’honorer de la plus belle manière sa prolongation de contrat de trois ans en trouvant le chemin des filets, trois minutes avant la pause. «Je suis heureux de continuer avec cette organisation qui va dans la bonne direction», s’exclame le défenseur valaisan, fidèle au GSHC depuis 2012. Était-il au courant des atermoiements en coulisses? Pas certain. Toujours est-il que lui et ses copains, qui avaient les jambes légères et de bonnes énergies, ont dominé durant ces vingt premières minutes où Remo Giovannini, préféré à Robert Mayer en Coupe, s’est souvenu que c’est dans ces cages grisonnes qu’il avait été formé avant d’être lancé la première fois en LNA. «Mais si on a commencé fort, on aurait dû marquer plus qu’une fois, regrettait Jacquemet. On a pris ensuite trop de pénalités et pas fait assez pour nous imposer.»

 

C’est lors de la deuxième période, en 83 secondes, qu’Ambühl et Portmann ont remis Davos dans le bon sens de manière inexplicable, sans trop d’opposition, de rébellion. «On encaisse un, deux buts et on panique, à ce stade de la saison, cela n’est pas normal, on doit vite trouver la solution.» Avec Lausanne à Malley vendredi et Fribourg samedi au programme de la semaine, il y a de quoi s’inquiéter pour des Grenat qui n’ont gagné qu’une fois sur la route (à Kloten) cette saison. «À nous de nous serrer les coudes et gagner», conclut un Jacquemet qui veut prouver, contre mauvaise fortune bon cœur, qu’il y a bel et bien une équipe de hockey qui vit à Genève!