23 septembre 2017

De retour d’un test   en NHL, le Servettien a constaté que les Grenat, victimes d’une nouvelle sortie de route à Langnau, n’ont pas changé…

 

A peine avait-il reposé ses pieds sur le sol genevois, jeudi après-midi à Cointrin, qu’il a sauté dans le bus des Grenat, direction Langnau. S’imaginait-il qu’il allait retomber de si haut, que ses camarades se cherchaient toujours autant sur la glace qu’avant son départ?

 

De Washington à ce coin bucolique de l’Emmental, avec sa patinoire en bois et ses fans aux grands sabots, quel contraste avec l’Amérique du Nord! Dur, dur de redescendre sur terre quand on a tutoyé les étoiles. Damien Riat, qui a côtoyé durant une dizaine de jours Alexander Oveshkin et T.J. Oshie dans le New Jersey, qui a affronté les Devils de Nico Hischier, est revenu avec plein de souvenirs dans sa tête.

 

Une magnifique expérience

 

«De pouvoir être aligné là-bas avec eux et de voir ce qu’est la NHL c’était une magnifique expérience, s’ébaubit le No 9, les yeux encore bien tirés par le jet lag. J’ai pu voir à quel point un Oveshkin ou un Oshie sont bons et ce qu’il me manque encore pour atteindre ce niveau!» L’attaquant grenat a surtout constaté que sa formation éprouvait toujours autant de difficulté hors de ses bases. Que depuis son dernier match à Davos, rien n’avait vraiment changé. Certes, l’Aigle joue plutôt bien, se créer des occasions franches (Holdener, Gerbe, Spaling, Wick ont bénéficié de plein d’opportunités) mais à la fin le résultat est le même ou presque. C’est Ge/Servette grandeur rature! «Or dans le vestiaire, on n’est pas du tout inquiet car on se crée des occasions, rassure Riat. A nous désormais de les concrétiser et surtout de jouer durant soixante minutes.»

 

Après trois sorties de route, à Fribourg, Davos et Bienne, les Aigles étaient attendus au tournant du côté de l’Ilfis. Surtout après ce match incroyable qu’ils avaient laissé filer samedi passé à la Tissot Arena. Mais comme un vendredi soir sur l’A1, les Genevois se sont encore écartés du droit chemin pour finalement rater leur virage en prolongation. Et finir encore une fois dans les décors, avec plein de regrets dans leur coffre. Ils ne parviennent toujours pas à quitter ce long tunnel…

 

Face à de valeureux Bernois, qui n’avaient récolté qu’un point en cinq rencontres grâce à leur duo finlandais (Elo et Erkinjuntti) les Grenat auraient dû ramener la totalité de l’enjeu s’ils ne s’étaient pas emmêlés les pinceaux devant la cage de Ciaccio. Plutôt joueurs, Almond, Gerbe et ses potes ont parfois mis du feu dans leur jeu, d’où la grosse frustration deGauthier Descloux, auteur encore une fois d’arrêts déterminants avant de capituler à quelques secondes du gong devant ce diable de Gagnon.

 

Un coach remonté

 

«Ma performance ne peut être bonne que si on gagne, pestait le portier des Aigles. Et une fois encore on n’a pas été en mesure de rééditer le match parfait que nous avions livré face à Lausanne. On est capable de faire nettement mieux…» C’était aussi l’avis d’un coach remonté contre ses hommes. Un Craig Woodcroft «tellement déçu» qui, sous pression, n’a pas mâché ses mots. «On ne fait pas les efforts nécessaires pendant soixante minutes, ce qui nous empêche de remporter un match. Ce sont les joueurs qui ont la solution, ce sont eux qui veulent aller gagner le titre. J’attends maintenant des faits sur la glace. Après notre cruelle défaite à Bienne, il n’y a pas eu de réaction.» Viendra-t-elle enfin ce samedi soir aux Vernets contre le leader Fribourg?