14 novembre 2017

Stéphane Da Costa, qui était de retour sur la glace avec la France la semaine passée, est prêt à faire trembler les filets des Vernets

 

Cette fois, il est prêt à sauter à nouveau sur la glace; Kloten et les filets des Vernets peuvent vraiment se mettre à trembler. Débarqué il y a trois semaines à Genève, Stéphane Da Costa avait plein de fourmis sous les pieds. Il est enfin d’attaque. Cet infatigable travailleur et machine à scorer a effectué son retour la semaine dernière avec l’équipe de France. Il y avait six mois, depuis le Mondial à Paris, que l’ex-attaquant du CSKA Moscou (KHL) et des Ottawa Senators (NHL) n’avait plus rejoué officiellement, suite à son opération de l’urètre cet été. «Il y avait passablement d’excitation, cela m’a fait du bien de reprendre la compétition», jubile le pointeur tricolore. Au programme, trois rencontres de préparation: la Slovénie, la Lettonie et la Biélorussie, avec un but, forcément…

 

 

Alors Stéphane, non seulement vous avez retrouvé le chemin des filets, mais on vous a en plus affublé du rôle de capitaine de l’équipe de France. Vous attendiez-vous à cet honneur?

 

C’est une fierté. Même si c’est certainement provisoire, j’apprécie cette belle reconnaissance.

 

Et malgré vos trois défaites, quelles ont été vos sensations?

 

Pour avoir recommencé la compétition aussi rapidement, ça allait. Après, il y aura encore un petit moment de réadaptation difficile. Mais que les fans de Ge/Servette se rassurent: je vais de toute façon donner le meilleur de moi-même pour progresser au plus vite. Je veux aider l’équipe au maximum!

 

Depuis les gradins, avez-vous frissonné avec le public des Vernets?

 

Le dernier match contre Lausanne m’a donné pas mal de frissons, en effet! C’était drôlement chaud, de quoi avoir vraiment envie de sauter sur la glace et de faire plaisir à tous ces fans.

 

En trois semaines, vous êtes-vous fait une idée de notre championnat?

 

Le système de jeu est nettement plus rapide ici qu’en KHL. Après, il faudra voir une fois dans le feu de l’action…

 

Avant d’arriver aux Vernets, vous nous aviez déclaré que Genève était un club où vous aviez toujours voulu jouer. Était-ce de la flagornerie?

 

Non, c’est vraiment le club des Français! Il y a un super-enthousiasme ici et une ville magnifique. Ce n’est pas du tout pareil à ce que j’ai vécu durant mes trois dernières saisons à Moscou, même si je comprenais aussi le cyrillique. Il y avait surtout moins de monde et d’engouement dans la patinoire.

 

Ce mardi soir, contre Kloten, vous allez retrouver un certain Tim Bozon, le fils de Philippe…

 

Je le connais un peu, mais sans plus. De toute façon, une fois que le match commence, il n’y a plus d’ami sur la glace. C’est un match comme un autre, où on doit tout donner pour gagner. Après la rencontre, c’est autre chose.

 

Ge/Servette ne possède que la 10e attaque de LNA, c’est dire si on vous attend comme le messie. Êtes-vous prêt à assumer cette responsabilité?

 

Je pense honnêtement que c’est une trop grosse attente des gens. Je suis un joueur comme un autre, je vais essayer de donner le meilleur de moi-même. Comme tous mes autres camarades. C’est en équipe qu’on gagnera!

 

On dit de vous que vous êtes un guerrier, voire un fou si on vous cherche. Est-ce vrai?

 

Il ne faut pas toujours écouter le chef matériel, Jimmy Omer! Oui, je donne tout pour gagner, c’est sûr, mais de là à me traiter de fou, ce n’est pas vrai. Je n’ai pas un mauvais caractère, je suis un gars assez aimable et respectueux, marié à une femme polonaise et j’aime m’occuper de notre petite chienne, Elsa, un bouledogue français.

 

Si on vous dit que vous avez cinq mois pour vous mettre en vitrine avant de retenter votre chance en NHL, on se trompe?

 

Oui, vous vous trompez, car dans ma tête je suis à Genève, pas ailleurs. En tant que sportif, il ne faut jamais se projeter dans le futur mais vivre intensément le moment présent. La NHL, cela viendra ou pas. Il est important de vivre au jour le jour. Et ce mardi, c’est Kloten…

 

Power-play

 

L’affiche Ge/Servette a la visite de Kloten, dernier du classement. Coup d’envoi à 19 h 45.

 

L’effectif Wick et Almond sont suspendus. Douay, Massimino, Bays et Rod étaient sur la glace lundi mais ils ne sont pas encore aptes à jouer. Antonietti s’est blessé avec Ajoie. Da Costa est, lui, enfin d’attaque. Tout comme Schweri.

 

Les souris dansent Ce n’est pas Craig Woodcroft qui a donné l’entraînement lundi. Le coach n’est rentré que l’après-midi de Finlande, où il était l’un des trois assistants du Team Canada à la Karjala Cup.

 

La question Nathan Gerbe, qui n’était pas aux Vernets ni vendredi ni lundi, est-il sur le départ? Il semblerait que oui. Version officielle: l’Américain s’est blessé jeudi passé.