13.06.2018

Contrairement aux fans de Ge/Servette qui s’inquiètent, le coach des Aigles est convaincu qu’il aura de nouveau une équipe compétitive

 

Comme avant. À ceux qui pensent qu’il revient métamorphosé dans la peau d’un entraîneur nouveau et assagi, Chris McSorley esquisse un sourire: «On ne change pas les rayures d’un tigre ou d’un léopard.» Le mentor des Vernets est toujours ce même passionné capable de faire d’un palet un royaume. Le coach ontarien, éjecté de son poste d’entraîneur l’an dernier par les anciens dirigeants, savoure ce retour dans un siège qu’il n’aurait d’ailleurs jamais dû quitter.

 

«Cette année hors du banc m’a fait le plus grand bien, assure le Canadien, heureux d’être ressorti de son placard. Cela m’a permis de me rafraîchir et de retrouver de l’énergie. Il était important après plus de seize ans de coaching que je me mette à jour, notamment par rapport à la nouvelle génération. Vous savez, on est vite mis de côté!» Il sait tout désormais des Milléniums.

 

«Juste quelques retouches»

 

Chris McSorley sort un document encore confidentiel sur lequel figurent des éléments sous contrat ou pas: il s’agit du premier alignement de son équipe qui prend gentiment forme. «On n’a pas besoin d’énormément de joueurs en plus, estime-t-il. Juste quelques petites retouches.» Pour le mentor des Vernets, les retours de Tim Kast (Zoug) et d’Eliot Berthon (Ambri) vont combler dans un premier temps les départs de Damien Riat (à Bienne) et de Tim Traber (à Lausanne).

 

D’autres renforts vont prochainement débarquer. On parle notamment de Tim Bozon (Kloten). Le coach ne donne aucun nom mais assure qu’il devrait y avoir encore l’arrivée d’un ou deux attaquants helvétiques de qualité. Cody Almond qu’on annonce à Lausanne est toujours en grenat.

 

Quid de Josh Jooris? Ce Canado-Suisse de 27 ans, dont le cœur balance encore entre la NHL et Genève voire Lugano, est dans le viseur. «Genève fait partie de sa short list» , remarque McSorley qui a reçu le feu vert de ses dirigeants pour l’attirer au pied du Jet d’eau. Dans tous les couloirs de la patinoire et au bureau, on sent qu’il y a de nouveau de l’oxygène depuis qu’on a appuyé sur le bouton reset. «Avec le «board» et le staff, nous sommes tous sur la même longueur d’onde pour que Ge/Servette redevienne une équipe compétitive.»

 

Ce sera toutefois sans Inti Pestoni, qui a été contacté. «J’ai eu de nombreux téléphones avec des membres du staff des Zurich Lions, mais si Inti, que j’aime beaucoup, a longuement hésité, il a préféré se rapprocher du Tessin en signant à Davos.»

 

Du coup, les partisans commencent à s’impatienter et s’inquiéter. «Depuis que je suis à Genève, c’est à chaque fois la même histoire, sourit McSorley. On sait que les supporters aiment entendre des noms en juin ou en juillet, mais franchement à quoi bon réaliser un transfert pour dire qu’on a fait un transfert? Je préfère les rendre heureux en mars. Je comprends leur nervosité mais je peux leur assurer que nous aurons une excellente équipe.»

 

À commencer par deux bons renforts étrangers à la place de Spaling et Da Costa. «Il s’agira de ne pas se tromper dans nos choix: j’ai besoin de leaders, capables de marquer des buts et qui soient de bons équipiers dans le vestiaire.» Et qu’ils possèdent, comme lui, l’œil d’un tigre ou d’un léopard. Pour qu’on craigne à nouveau le Ge/Servette de McSorley. Comme avant.