Résumé / Présentation
Federico Bochy, ven 01/12/2017 - 14:08

Défaite 0-4 des Aigles contre Lugano hier soir, soit le même score que lors de la dernière venue des Tessinois aux Vernets. Mais cette fois-ci, il n’a pas fallu attendre le troisième tiers pour voir les locaux s’effondrer puisqu’il y avait déjà 0-3 après 19’40...

 

Pourtant le GSHC avait plutôt bien commencé le match, se ruant à l’attaque et réussissant quelques occasions intéressantes. D’ailleurs, avec un peu (beaucoup) de chance, il y aurait même pu avoir 1-0 si ce tir de Fransson un mètre sur la droite des buts de Manzato avait mieux rebondi. Il y aurait aussi pu avoir 1-1 quelques minutes plus tard si cette somptueuse ouverture de Bezina pour Spaling avait pu être convertie par ce dernier dans un difficile un contre un face au gardien luganais. Mais de chance il n’y aura point et les Aigles rentraient aux vestiaires la tête basse. A tel point que c’est Giovannini qui allait suppléer Mayer devant les buts genevois, avec succès puisqu’il n’encaissera qu’un seul but (sur lequel il ne peut pas grand chose, esseulé qu’il fut face à trois luganais) et réussira quelques très bons arrêts. Deux matchs pour lui cette semaine et deux mentions honorables donc. Tant mieux, cela permet de cacher un peu la misère qui se traîne autour de lui…

 

Alors certes, je veux bien croire que la fatigue ait joué un rôle dans la débâcle de hier. Enchaîner 5 matchs en 7 jours (ou même 6 en 10 jours si l’on y ajoute la Coupe), ça oscille entre le ridicule et le franchement débile. Mais quand on sait que ce match aurait dû avoir lieu deux jours plus tard si le club n’avait pas eu cette lubie de jouer le jeudi, on comprend très vite que ce n’est pas chez ce bon vieux Willy Vögtlin qu’il faut chercher des coupables, mais bien du côté du chemin de la Gravière.

 

Et puis bon, parler de fatigue lorsque l’on a un effectif aussi pléthorique (et par conséquent coûteux) que cette saison, c’est quand même plutôt osé. Jugez plutôt : si l’on se base sur les informations disponibles sur le site officiel, étaient surnuméraires Jonathan Mercier, Romain Chuard, Neil Kyparissis (mais lui évolue chez les Juniors-Elite), Nicolas Leonelli, Auguste Impose et Guillaume Maillard. Alors certes, tous ne sont pas des foudres de guerre, mais nul doute qu’un Mercier (aucun match de championnat depuis un mois), un Maillard (présent à Zurich mais peu aligné), un Impose (qui commence à revivre en Ajoie) ou même un Kyparissis (plutôt intéressant lors de ses quelques matchs joués en octobre) auraient largement pu faire l’affaire l’espace d’un match pour faire souffler certains cadres s’il y en avait réellement besoin. Au lieu de cela, le staff technique a préféré reconduire la même équipe qui a battu Ambri aux tirs au but seulement et grâce notamment à un cadeau de Descloux. Bref, après le calendrier, l’excuse de la fatigue n’en est pas non plus une.

 

Et ce n’est pas non plus comme si Lugano avait été transcendant. Privés de Cunti, Brunner, Sanguinetti et Furrer notamment et se payant le luxe d’aligner leur deuxième portier, c’est de leur 4e ligne que sont venus deux des quatre buts. Voilà voilà.

 

Et le pire, c’est que tout le monde semble gentiment s’en foutre (lire à ce propos l’excellent papier de Goran McKim publié plus tôt dans la journée). 5'349 spectateurs annoncés, un chiffre qui a fait sourire jusqu’aux joueurs eux-mêmes. En réalité, il devait y avoir à peine 4'000 personnes aux Vernets, et encore. Même en VIP (où j’ai eu la chance d’être invité hier soir), les travées sonnaient creux. En dehors de quelques fidèles, beaucoup avaient fait l’impasse sur cette partie au point que l’on imaginait presque faire des loges-couchettes, un concept qui aurait été plus adapté au jeu proposé. Pourtant, les matchs le jeudi sont censés les arranger, non ? Peut-être devrait-on aussi déplacer le coup d’envoi à minuit pour vivre au mieux l’expérience hockey à la sauce genevoise ?

 

Ou peut-être devrait-on arrêter cette mascarade une bonne fois pour toute et cesser de se rendre aux Vernets par habitude et par fidélité inconditionnelle à un club qui ne représente plus aucune valeur chère à nos cœurs ? C’est contraire à tous mes principes à vrai dire, mais plus les semaines passent et plus la situation me fait penser à un malade en phase terminale cloué dans son lit d’hôpital devant lequel l’on prendrait un malin plaisir à faire passer l’antidote en lui promettant de le lui donner s’il accepte de s’arracher lui-même le cœur et un poumon : c’est à la fois cruel et inextricable.

 

Et désolé pour ce résumé qui n’en est pas un. Mais mon ras-le-bol devait sortir, et comme il n’y a de toute façon pas vraiment eu de match…

Les bières

Remo Giovannini

Peut-être le seul point positif aperçu sur la glace ces derniers jours (avec la résurrection de Spaling)

La poignée de fidèles spectateurs

Bravo d’être encore là. Venez, on s’organise une séance collective chez le psy pour comprendre pourquoi on s’obstine tant…

Alessandro Chiesa

J’aurais jamais pensé écrire ça, mais bravo pour tes deux gestes de fair-play (sur Rubin et tes coéquipiers). On ne tire pas sur une ambulance, paraît-il…

Toute l'équipe

Ne pas réussir à inscrire un but à Manzato et n’avoir marqué qu’un seul but sur les trois derniers matchs aux Vernets, ça ne mérite rien d’autre.

Craig Woodcroft

Que tu n’apprécies pas tel ou tel joueur, c’est une chose. Que cela s’exprime au détriment d’une équipe fatiguée, c’était la limite à ne pas franchir.

Hugh Quennec & Co

Ca ne vous serait pas venu à l’idée de faire signer une garantie aux investisseurs avant de leur avancer 3 millions comme ça l’air de rien ?